Dernier jour de campagne au Liberia en vue des élections générales du 10 octobre. Focus sur les deux principales affiches du scrutin présidentiel : d'un côté, le président sortant, Georges Weah, qui brigue un second mandat. De l'autre, un ancien vice-président, Joseph Boakai.
Lors de cette campagne, Georges Weah, le président sortant, a mis l'accent sur son bilan : pendant six ans, il s'est concentré sur la réhabilitation des routes. Sur le plan de l'éducation, le gouvernement prend en charge les frais d'inscription des étudiants dans l'enseignement public.
Georges Weah veut continuer ses réformes, souligne Rennie Ledgerhood, le ministre de l'Information et cadre de son parti le CDC, le Congrès pour le changement démocratique. « Le président veut continuer de construire plus de routes, qui devraient aboutir à l'enrichissement de nos citoyens. Il veut apporter plus d'électricité et que cela soit accessible aux Libériens. Il veut continuer sa politique pour toucher les jeunes », affirme-t-il.
Joseph Boakai soutenu par une large coalition
Principal challenger : l'ancien vice-président, Joseph Boakai, qui est soutenu par une large coalition dans laquelle figure Prince Johnson, ancien chef de guerre et ancien soutien de Georges Weah à l'élection de 2017.
Sur le fond, Joseph Boakai affirme vouloir rétablir la bonne gouvernance. « Nous voulons constituer une équipe intègre, capable de lutter contre la corruption, et rétablir l'État de droit : le système judiciaire, le pouvoir législatif et l'exécutif devront tous respecter l'État de droit. Et nous allons ainsi rétablir la justice dans le pays », assure-t-il de son côté.
Cette semaine, ces deux leaders ont été reçus par des hauts responsables de l'ONU, de la Cédéao et de l'Union africaine, qui leur ont demandé de respecter leurs engagements à tenir une attitude républicaine à l'issue du scrutin. En respectant, notamment, les procédures légales en cas de contestation des résultats.