Au Rwanda, le premier Ircad africain a été inauguré ce samedi 7 octobre. Le centre de recherche et de formation médicale de pointe spécialisé dans les techniques de chirurgie mini-invasive ouvre donc ses portes sur le continent, à Masaka, à quelques kilomètres de la capitale Kigali.
Pour le premier centre Ircad africain, la mission est de former le plus de médecins possibles aux techniques de chirurgie mini-invasive. Les premières classes ont déjà commencé début octobre, avec un premier groupe de 36 chirurgiens de 16 nationalités différentes.
« On commence d'abord par 500 chirurgiens par an, et au fur et à mesure, quand on sera rodés, on fera beaucoup plus, explique le Dr King Kayondo, directeur de l'établissement. Nous aurons des chirurgiens, pas seulement rwandais mais également des chirurgiens africains, qui seront très bien formés avec des équipements de bonne qualité. Et quand ils vont rentrer dans leurs hôpitaux, ils vont continuer à transmettre cette connaissance et à soigner mieux leurs patients. »
Objectif des techniques enseignées : limiter les incisions sur les patients afin de réduire la période de convalescence post-opératoire et les risques d'infections et de complications.
Une révolution
« Il faut comprendre que la chirurgie est en train de vivre une révolution majeure, et il ne faut surtout pas se dire que cette révolution doit être appliquée en Afrique dans dix ou vingt ans, affirme le Dr Jacques Marescaux, fondateur du premier Ircad ouvert à Strasbourg en 1994. Non, c'est maintenant qu'elle doit être appliquée, l'Afrique ne doit pas attendre demain en disant, non, on va continuer à faire ce qu'on faisait avant. Non, on prend le train en marche immédiatement. »
Le centre accueille également des équipes de recherche et développement. Des recherches qui se concentrent notamment sur l'utilisation de l'intelligence artificielle dans l'imagerie médicale afin de faciliter le dépistage de certaines maladies par les cliniciens.