Les militaires au pouvoir à Niamey sont déterminés à garder la main.
Dix jours après avoir obtenu le départ de l'ambassadeur et des soldats français positionnés dans le pays, le Général Abdourahmane Tchiani et ses hommes accusent Paris de vouloir déstabiliser le Niger.
En affirmant le 3 octobre 2023, lors d'une rencontre avec les forces vives, que la France commençait à déstabiliser le pays, des ministres du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (Cnsp) et le Premier ministre, Ali Mahaman Lamine Zeine, confirmaient ainsi la mise en oeuvre un autre axe de la communication de la junte qui était attenu des observateurs de la situation nigérienne depuis l'apparition de groupes armés rebelles.
Pendant la rencontre, le ministre de l'Intérieur, le général de brigade Mohamed Toumba, cité par Rfi ; a clairement indiqué que les troupes françaises pouvaient être complices des groupes armés terroristes, notamment du fait de « l'armement neuf » utilisé par les rebelles. Visiblement, la junte a eu besoin de cette session d'explication constitue pour justifier de 60 soldats tués la veille dans des attaques au nord des régions Tillaberi et de Tahoua.
L'idée avancée par le Général Mohamed Toumba et selon laquelle la France aurait 3000 voire 3500 soldats stationnés dans le pays au lieu des 1500 dont fait cas Paris suscite des interrogations chez bon nombre de Nigériens. La junte voudrait-elle juste disposer un autre élément pour alimenter la propagande anti-française ? Paris aurait-elle sous-estimé sciemment sa présence militaire ? Dans tous les cas, d'aucuns s'étonnent de ce qu'aucune des parties n'ait évoqué cette information dès le départ.