Suite à une méprise d'un homme en uniforme, prenant cette boule de chou-fleur pour un engin explosif, des malicieux ont mis en avant ce légume comme symbole de leur contestation.
La révolution des choux-fleurs est née, mais prendra-t-elle de l'ampleur à l'instar de la révolution des oeillets en 1974 au Portugal ? Focus sur le symbolisme en politique.
« Un symbole peut être un objet, une image, un mot écrit ou un son qui représente quelque chose d'autre que ce qu'il est dans sa nature propre. Cette nouvelle signification est conférée par association, ressemblance ou convention sociale » ou « être perceptible, identifiable, qui, par sa forme ou sa nature, évoque spontanément (dans un groupe social donné) quelque chose d'abstrait ou d'absent» et quel est son rôle ? Le symbole représente, « sous forme imagée et souvent fantaisiste, un objet ou un événement dont on n'a pas, ou plus, la vision réelle et auquel on veut donner un sens particulier ou lui induire une croyance », selon le dictionnaire Larousse.Le chou-fleur reflète-il pour le collectif des candidats l'essentiel de sa contestation.
A savoir, refuser la confiscation abusive et au profit du pouvoir en place de tout le système étatique républicain (Institutions et appareilles), illustrée par l'appropriation des organes d'organisation et de contrôle des élections ainsi que l'utilisation excessive de la puissance publique.
La postérité a retenu la révolution des OEillets comme le fait générateur de la fin du régime dictatorial de Salazar, le successeur du général Franco. Qu'en sera-t-il de la « révolution des choux fleurs ? Annoncera-t-elle le début de vraies alternances démocratiques dans le pays ? Verra-t-on après, des élections transparentes et acceptées par tous ? L'avenir nous le dira.
Toujours est-il que le symbolisme du chou-fleur est un peu « tiré par les cheveux » comme on dit. Mais si ce légume, en dehors de l'anecdote fortuite de sa « révélation », comme son nom l'indique, est une fleur, donc il veut dire la paix qui est contraire à la violence des grenades, même lacrymogènes.
L'essentiel du message des contestataires.