Burkina Faso: Le Capitaine Ibrahim Traoré en passe de verrouiller l'information ?

La nomination annoncée le 4 octobre 2023, du président du Conseil supérieur de la communication (Csc) par le Chef de l'État - selon un avant-projet de loi organique adopté ce mercredi par le gouvernement - suscite de nombreuses réactions notamment sur les réseaux sociaux. D'aucuns pensent que le Capitaine Ibrahim Traoré pour décider de qui informe et de ceux qui peut être donné comme information à partir du moment où il peut directement nommer le président du Csc, jusque-là, élu par le collège des conseillers composé de neuf membres dont le Président de la République ne désigne que trois. Ce contrôle de l'information s'étend aux réseaux sociaux comme prévu par le projet de loi.

Même si le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Jean-Emmanuel Ouédraogo, estime que « l'adoption de ce texte vise à donner à l'institution toutes les prérogatives pour bien jouer son rôle de régulateur tout en prenant en compte les évolutions technologiques, d'autres s'inquiètent de la volonté du régime de museler la presse et les médias. Fatou Harber (@Fatittystar) fait partie de ceux-là. « Vive la dictature militaire », poste-t-elle sur X (Twitter) en réaction à la publication de l'information par Radio Oméga. Tinouboi Oboua (@tinouboi) est d'accord avec elle.

Pour sa part, il dénonce « Un grand recul démocratique ». Chris (@Chris_foot22), lui, se veut plus méthodique et explicatif dans sa prise dans sa condamnation du projet. « Volonté manifeste et perfide de concentrer le pouvoir entre les mains d'une seule personne et de contrôler les médias et les la liberté d'expression, de faire taire les personnes qui dérangent. C'est donc ça le progrès ? Vain à l'heure des réseaux sociaux », écrit-il.

Quant aux partisans du pouvoir, ils acquissent naturellement. Pour Sambila Sawadogo, c'est juste « formidable ».

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