La campagne électorale pour l'élection présidentielle débute demain.
Pour le moment, seul le candidat Andry Rajoelina a prévu de faire campagne en débutant par le Nord.
Histoire de ne pas risquer d'être désorienté par le cours des événements sans doute.
Comme en 2018, le président sortant va surement mettre le paquet et sortir les grands moyens.
Pour le début de sa campagne à Antsiranana, il va donner le ton avec à l'animation plusieurs artistes.
On ignore si les autres candidats lui emboîteront le pas. Le fait est qu'il semble qu'ils n'en ont pas l'intention.
Ils prévoient de reprendre la marche de revendications depuis Itaosy ce jour. Ils continuent de réclamer la refonte de la CENI et de la Haute Cour Constitutionnelle qu'ils accusent de partialité flagrante.
L'État n'a pas accédé à leurs demandes jusqu'ici.
Les manifestations sont dispersées aux bombes lacrymogènes par les Forces de l'ordre.
Le fait est que le retrait de candidature n'est plus possible campagne ou pas.
Autrement dit, toutes les candidatures seront considérées quoiqu'il arrive étant donné que les bulletins uniques ont été imprimés avec la photo des treize candidats.
Ceci dit, même si les onze candidats décident de se retirer, les résultats tiendront compte de leur participation.
Comme des électeurs vont bien évidemment voter pour eux, les résultats compteront les voix qu'ils auront obtenues. Ils n'ont donc pas intérêt à se retirer à moins de vouloir cautionner une victoire sans bavure de Rajoelina.
Ils n'ont donc pas le choix. S'ils étaient sûrs de gagner, ils ne devraient pas contester les conditions dans lesquelles se déroulent l'élection.
Des challengers ont souvent battu les candidats en exercice que ce soit à la présidentielle qu'aux communales.
Ainsi, Albert Zafy avait battu Ratsiraka en 1993, Ratsiraka avait battu Albert Zafy en 1996, Ravalomanana avait dominé Ratsiraka en 2001, Rajoelina a écarté Rajaonarimampianina en 2018.
Aux communales, Andry Rajoelina a devancé Hery Rafalimanana en 2007, Lalao Ravalomanana a surclassé Lalatiana Rakotondrazafy en 2015.
C'est d'autant plus possible que la présence de milliers d'observateurs électoraux va limiter les velléités de fraude.
La campagne est une chose, la structure pour gagner en est une autre.
Ce n'est pas la campagne qui va pouvoir influencer les électeurs indécis.
C'est plutôt la faculté des candidats à contrôler le scrutin dans tous les bureaux de vote qui détermine l'issue de l'élection.
Cela nécessite un gros budget plus important que la caution exigée. C'est là que beaucoup de candidats boivent la tasse et font chou blanc.