Madagascar: Consommation - Le taux d'inflation sous contrôle

Le pire est-il derrière les consommateurs ? Si l'on en croit les dernières évaluations effectuées par le ministère de l'Économie et des finances, MEF, lundi devant les partenaires techniques et financiers à Anosy, au ministère des Affaires étrangères, une nette amélioration a été enregistrée sur cet indice macroéconomique.

Le rapport indique « que le recul de l'inflation annoncé au second semestre a été maintenu à 9,5%. Ce, après un pic de 12,4% en mars ».

Dans la Revue de milieu de l'année, RMA 2023 publiée au mois de septembre, le MEF « avait avancé qu'en glissement annuel, l'Indice des prix à la consommation, IPC, avait augmenté de 11,8% entre mai 2022 et le mois de mai de cette année.

En première ligne se trouvent les produits alimentaires et les boissons non alcoolisées avec une contribution à hauteur de 66,7% de ce niveau d'inflation, suivis par les produits de première nécessité avec une contribution à hauteur de 28,4%», détaille ce département. «La hausse de 4,9% de l'IPC depuis le début de l'année pourrait néanmoins laisser présager un taux d'inflation atteignant les 10% à la fin de l'année», d'après ce qui est énoncé dans cette RMA. Alors une embellie passagère ou tendance qui va s'inscrire dans la durée ?

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Dans la mesure où les ressentis dans les portefeuilles des ménages ne sont aussi soyeux et doux comme ces fluctuations officielles.

Par les additions des coûts d'importation, des produits de première nécessité sont devenus hors de portée de toutes les bourses.

Il a été aussi à rappeler, que sous l'emprise des recommandations du Fonds monétaire international, FMI, la Banky Foiben'i Madagasikara, BFM, a fait le nécessaire le 8 août. Par ces termes. « Dans le cadre de la revue trimestrielle de la politique monétaire, le Comité monétaire de Banky Foiben'i Madagasikara (BFM), lors de sa réunion de ce jour, a décidé de relever les taux de facilités permanentes comme suit : le taux des facilités de dépôt à 9,00 % ; -et le taux des facilités de prêt marginal à 11,00 %.

En dépit du ralentissement de l'évolution des prix observé entre avril et juin de cette année, l'inflation demeure élevée et nécessite d'être contenue davantage afin de ne pas entraver la relance de l'économie.

Les mesures prises par BFM depuis plusieurs mois commencent à apporter leurs résultats, mais impliquent de nouvelles interventions pour mieux stabiliser l'ariary et ramener cette inflation au plus près de son niveau d'avant 2020.

Les déséquilibres sur les marchés domestiques des biens et services, ainsi que sur le marché des devises, requièrent que la demande globale s'ajuste à l'offre.

Par ailleurs, les tensions géopolitiques mondiales, qui pèsent sur les prix des produits de base dans le contexte actuel de croissance économique fragile, expliquent également la résistance à la décélération des prix.

BFM reste attentif aux changements des facteurs pouvant influencer les prix et procèdera à la révision de ses instruments en cas de déviation significative par rapport aux prévisions ».

Ces mesures prudentielles ont été prises pour la deuxième fois cette année.

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