Antonio Guterres a pris la parole, trois jours après le début des combats, pour dire à quel point il était « profondément bouleversé » par la volonté d'Israël de mettre en place un « siège complet » de la bande de Gaza. Depuis les bureaux de l'ONU à New York, il a lancé un appel aux deux camps pour arrêter les combats et permettre une arrivée « immédiate » d'aide dans la bande de Gaza, où une situation humanitaire « désastreuse » va « se détériorer de façon exponentielle ».
« Tout en reconnaissant les inquiétudes légitimes d'Israël pour sa sécurité, je rappelle également à Israël que les opérations militaires doivent être menées en accord avec le droit international humanitaire. Les civils doivent être respectés et protégés. Les infrastructures civiles ne doivent jamais être des cibles », a-t-il estimé.
« Je reconnais les griefs légitimes du peuple palestinien, a-t-il continué. Mais rien ne peut justifier ces actes terroristes, les meurtres, les mutilations et les enlèvements de civils. »
Le ministre de la défense israélien a annoncé, lundi, l'Etat hébreu un « siège complet » de la bande de Gaza, empêchant l'entrée d'électricité, de nourriture, d'eau et de gaz dans le territoire. Or c'est précisément de cela qu'ont besoin« désespérément » les quelque 2,3 millions d'habitants de l'enclave, a dit Antonio Guterres. « L'entrée de ces denrées essentielles doit être facilitée », a-t-il ajouté.
« Il est temps de mettre un terme à ce cercle vicieux de massacres, de haine et de polarisation », a-t-il conclu. Seule une « paix négociée qui répond aux aspirations légitimes » des Palestiniens et des Israéliens, en accord avec une solution à deux Etats, pourra apporter une « stabilité à long terme » dans la région.