Libye: Un mois après les inondations, un bilan humain toujours incertain

Il y a un mois, dans la nuit du 10 au 11 septembre, l'ouragan Daniel et l'explosion de barrages ont provoqué des inondations sans précédent en Libye. La ville de Derna à l'Est du pays s'est réveillée avec près d'un quart de ses immeubles détruits, des milliers de victimes et de disparus, le chaos. Et très vite, des chiffres inquiétants et contradictoires ont circulé sur le bilan humain. On parlait alors de 10 000 morts, mais aujourd'hui, seuls 4 000 corps ont été retrouvés.

Le lendemain de la catastrophe, les secouristes découvrent 1 500 corps sans vie. Mais le bilan serait six fois pire à en croire, à l'époque, le représentant libyen de la Fédération internationale des sociétés de la Croix rouge, la structure qui rassemble les bénévoles du monde entier. Il estime alors le nombre de victimes à 10 000 puis 11 300 dans les jours qui suivent.

Mais la collecte d'informations est chaotique sur le terrain. Même l'ONU ne parvient pas à confirmer ces chiffres, nous confie un responsable des Nations unies en Libye.

Le Comité international de la Croix Rouge (ICRC), a, lui pour sa part, livré 6 000 sacs mortuaires aux secouristes libyens mais impossible de savoir s'ils ont tous été utilisés nous dit l'organisation internationale.

La seule certitude, un mois après les inondations dévastatrices, c'est qu'un peu plus de 4 000 personnes ont été enterrées, selon les autorités de l'Est de la Libye. Des chiffres confirmés par l'OMS, l'Organisation mondiale de la santé. Mais il reste de nombreux disparus, au moins 8 500 habitants n'ont pas été retrouvés. Le bilan humain pourrait donc s'élever à près de 13 000 victimes.

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Parmi les survivants, 40 000 ont dû se réfugier dans des écoles ou des villes alentours. 250 000 personnes ont besoin d'assistance humanitaire selon l'Ocha, le bureau de l'ONU pour la coordination de l'action humanitaire.

Le plus horrible, c'est de les entendre nous raconter le moment où ils sont partis. Ils ont attendu que le soleil se lève. Mon cousin m'a dit qu'il aurait préféré ne pas se réveiller, parce qu'ils ont vu des corps sens dessus dessous. Des milliers de corps qui n'avaient rien sur eux. Tout avait explosé.

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