La présidente tanzanienne Samia Suluhu Hassan a débuté dimanche une visite « historique » de quatre jours en Inde. La cheffe de l'État a pu s'entretenir ce lundi 9 octobre avec le Premier ministre indien Narendra Modi. Six protocoles d'accord bilatéraux ont été signés, en vue d'établir un « partenariat stratégique » entre les deux pays, qui possèdent historiquement des liens forts.
Pour la Tanzanie, l'Inde est comme « un membre de la famille élargie, qui résiderait sur l'autre rive de l'océan » selon les mots de la présidente Samia Suluhu.
Cette amitié « historique » doit maintenant entrer dans une nouvelle dimension, pour se transformer en « partenariat stratégique » a complété le Premier ministre indien Narendra Modi.
Des engagements qui se sont matérialisés par la signature de six accords bilatéraux, dans le domaine de la coopération digitale, de la culture, du sport, des industries maritimes et l'échange d'informations stratégiques.
La présidente tanzanienne et le Premier ministre indien ont également acté leur volonté d'étendre les échanges commerciaux en monnaie locale.
Des canaux ont été d'ores et déjà été ouverts entre les banques commerciales des deux pays pour faciliter les transactions en roupie indienne et en shilling tanzaniens, a-t-on appris.
Cette décision est en ligne avec ce qui avait été annoncé lors du sommet des Brics, à la fin du mois d'août. Les pays membres avaient indiqué vouloir limiter l'usage du dollar au profit de leurs propres devises pour leurs échanges commerciaux.
Cette visite de la présidente tanzanienne est très importante, et les deux parties se sont entendues pour approfondir leur relation dans le cadre d'un partenariat stratégique. La Tanzanie et l'Inde vont explorer de nouvelles aires de coopération, en encourageant par exemple le commerce en devises locales et non pas en dollars. Il y a eu aussi la proposition d'établir un parc industriel financé par l'Inde en Tanzanie, pour promouvoir la fabrication de produits indiens dans cette région. Aujourd'hui, les deux pays ont signé six protocoles d'accord bilatéraux, dans différents domaines, ce qui montre bien leur volonté d'intensifier leurs interactions et leurs relations bilatérales.