Cameroun: L'homicide illégal de deux personnes par des séparatistes ne doit pas rester impuni

Le drapeau de la fierté LGBT arc-en-ciel (photo d'archives).
communiqué de presse

En réaction à l'homicide illégal de deux personnes par des séparatistes armés dans la ville de Guzang, dans la région du Nord-Ouest au Cameroun, le 4 octobre, Samira Daoud, directrice régionale adjointe pour l'Afrique de l'Ouest et centrale à Amnesty International, a déclaré :

« Ce crime haineux est une nouvelle manifestation de l'horreur quotidienne que subissent les habitant·e·s des villages et des villes dans les régions anglophones, où les groupes armés tentent d'imposer leur contrôle.

« Nous demandons aux autorités de mener d'urgence une enquête impartiale en vue d'identifier les responsables présumés et de les traduire en justice.

« Le Laboratoire de preuves du programme Réaction aux crises d'Amnesty International a vérifié les détails d'une vidéo partagée sur les réseaux sociaux qui montre les homicides illégaux perpétrés sur la place du marché de Guzang et revendiqués par le Conseil de gouvernement de l'Ambazonie, une organisation séparatiste liée au groupe armé des forces de défense de l'Ambazonie. Dans cette vidéo, on peut voir les deux victimes parler à au moins deux hommes armés avant d'être abattus soudainement devant des dizaines de personnes qui se trouvaient sur le côté de la rue. Les témoins ont entendu plus de 10 coups de feu.

« Dans un communiqué de presse publié le lendemain de cette attaque, le préfet du département de Momo a condamné les homicides et s'est engagé à mener une investigation pour " traquer les responsables ".

« Les autorités camerounaises doivent immédiatement prendre des mesures afin d'enquêter sur toutes les allégations de violations graves des droits humains commises par les forces de l'État et les groupes armés et d'empêcher toute nouvelle violence. »

En juillet 2023, Amnesty International a publié un rapport sur les graves violations et atteintes aux droits humains imputables aux forces armées et aux groupes armés séparatistes dans les deux régions anglophones. Pour en savoir plus sur ce rapport : Cameroun. Avec ou contre nous : La population prise en étau entre l'armée, les séparatistes armés et les milices dans la région du Nord-Ouest du Cameroun

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