Le Cercle d'études, de recherches et de formation islamiques (CERFI), sous l'autorité spirituelle de la Fédération des associations islamiques du Burkina Faso (FAIB), a organisé la première édition de la Rencontre des cadres musulmans (ReCaM), les 7 et 8 octobre 2023, à Ouagadougou.
La communauté islamique du Burkina Faso était en conclave avec différents acteurs (imams, chefferie coutumière et religieuse, corps diplomatique, érudits musulmans, autorités administratives et militaires, etc.), les 7 et 8 octobre 2023, à Ouagadougou. C'était à la faveur de la première Rencontre des cadres musulmans (ReCaM) organisée par le Cercle d'études, de recherches et de formation islamiques (CERFI), sous l'autorité spirituelle de la Fédération des associations islamiques du Burkina Faso (FAIB).
Près de 300 participants venus des 13 régions du pays des Hommes intègres et de divers secteurs socioprofessionnels ont honoré de leur présence la cérémonie d'ouverture de la Rencontre sur le thème : « Communauté islamique et grands défis de la nation : quelle contribution des cadres musulmans ? ». Autour de la thématique centrale se sont articulés une conférence inaugurale et trois panels qui ont évoqué l'extrémisme, la radicalisation, le terrorisme, la réconciliation, la cohésion sociale, la gouvernance exemplaire et l'organisation de la communauté islamique au Burkina Faso.
Pour planter le décor, une lecture du saint Coran (verset 102-110 de la Sourate 3) a été effectuée pour rappeler les vertus cardinales de l'Islam qui sont, entre autres, le respect de la vie d'autrui, l'union et la crainte de Dieu. Après cette lecture qui s'est voulue un « doua » pour débuter les travaux, le 1er vice-président du comité d'organisation, Dr Seydou Ouédraogo, représentant le président du comité, a indiqué que c'est à l'issue de plusieurs années de réflexion que le CERFI a décidé de concrétiser cette initiative.
« On ne peut pas aimer son pays et lui vouloir du mal. On ne peut pas aimer son pays et ne pas se mettre ensemble pour trouver des solutions aux problèmes qui le minent », a-t-il avisé. D'où, selon lui, le bien-fondé de la ReCaM 2023 sur l'implication des cadres musulmans à relever les défis nationaux. Dr Seydou Ouédraogo a invité les membres du comité d'organisation à être perméables aux critiques qui ont découlé des échanges.
Résoudre les maux de la nation
Le président du CERFI, El hadji Hamidou Yaméogo, a soutenu que conscient de la responsabilité des cadres musulmans du Burkina Faso à servir la collectivité, le CERFI a fait le choix de résoudre les maux du Burkina Faso en leur faisant appel. « Quand vous êtes d'une communauté importante dans un pays, ce n'est pas un privilège mais une responsabilité. Nous avons l'impérieux devoir de veiller à ce que les grands problèmes du pays soient bien résolus », a-t-il lancé.
M. Yaméogo a remercié la FAIB pour la caution morale et spirituelle qu'elle a accordée à l'édition 2023 de la ReCaM. Il a été aussi reconnaissant aux « éminents » panélistes pour leur disponibilité et leur apport scientifique, au comité d'organisation ainsi qu'à tous les participants. Quant au président du présidium de la FAIB, El hadji Oumarou Zoungrana, il a expliqué que le thème principal illustre la participation de la communauté islamique dans les grands moments de l'histoire du Burkina Faso.
« Les musulmans doivent plus que jamais s'intéresser à la bonne marche de leur nation », a-t-il laissé entendre. M. Zoungrana a exhorté Dieu de ramener la paix et la sécurité au Burkina Faso. La chefferie coutumière et traditionnelle a apporté ses bénédictions au déroulement des travaux.