Au Liberia, près de 2,4 millions d'électeurs sont appelés aux urnes ce 10 octobre 2023 pour élire notamment leur président. Le scrutin, pour lequel le chef de l'État sortant George Weah se présente, a débuté ce mardi matin 10 octobre.
Les Libériens ont commencé à voter ce 10 octobre 2023 pour élire leur futur président. Ils renouvèlent en même temps leur Parlement et une partie de leur Sénat. Mais c'est surtout le scrutin présidentiel qui focalise l'attention. Le chef de l'État sortant, George Weah, est candidat à sa réélection, face à 19 concurrents. C'est la quatrième élection que le Liberia organise depuis la fin de la dernière guerre civile, en 2003.
Des affrontements meurtriers en fin de campagne avaient fait craindre de violences. Mais pour l'instant, le vote se déroule dans le calme. Depuis ce mardi matin, des centaines de Libériens se pressent ainsi à l'entrée des bureaux de vote, sous le soleil. Certains sont arrivés avant même l'ouverture, désireux d'exercer leur devoir constitutionnel.
Ils doivent départager vingt candidats, dont trois font figure de favoris : le président sortant George Weah, l'ancien vice-président Joseph Boakai qui cherche sa revanche après sa défaite en 2017 contre le même Weah, et enfin l'homme d'affaires Alexander Cummings.
Chaque candidat cherche à protéger le vote de ses propres électeurs. Dans ce but, des observateurs ont été placés dans les bureaux de vote pour surveiller le déroulement du scrutin.
Si aucun incident n'a été signalé pour le moment, dans le comté de Montserrado, dans le nord-ouest du pays, la commission électorale a dû d'abord fermer l'un des bureaux pour ensuite le déplacer dans un autre quartier, sans explication connue.
C'est en tout cas dans le bidonville du comté de Montserrado que George Weah a grandi. C'est ici qu'il a appris à jouer au foot. Mais c'est ici même que sa popularité est contestée.
Les derniers sondages le donnent au coude-à-coude avec Boakai. Ce scrutin pourrait alors se transformer en un vote sanction contre l'ancien lauréat du Ballon d'Or, auquel beaucoup reprochent de n'avoir pas tenu ses promesses.
Le 9 octobre, la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest et l'Union africaine ont publié un communiqué exhortant tous les acteurs politiques à préserver la paix. Un appel qui résonne dans ce pays encore marqué par des années de guerre civile.