Tchad: Le Président de transition Mahamat Idriss Déby dresse son bilan des 12 derniers mois

Mahamat Idriss Déby, qui dirige le Tchad depuis la mort de son père en avril 2021, a dressé le bilan de ces douze derniers mois à la tête du pays. Paix et stabilité, respect des accords passés avec les groupes politico-militaires tchadiens, mise en application des recommandations du Dialogue national : le dirigeant s'est félicité de son action durant la 2e phase de transition politique tchadienne.

Au Tchad, Mahamat Idriss Déby a dressé le bilan de sa première année à la tête de la 2e phase de transition du pays. Un mandat qui a débuté le 10 octobre 2022, à l'issue d'un Dialogue national inclusif et souverain, qui l'avait alors reconduit pour une période de 24 mois. « Le tableau est satisfaisant et le pays est dans la bonne direction », a estimé le chef de l'État dans un discours lu à la télévision nationale le 9 octobre 2023.

Premier motif de satisfaction pour Mahamat Idriss Deby, le fait d'être parvenu, selon lui, à maintenir la paix et la stabilité dans le pays, alors que « beaucoup » voulaient le « faire retomber dans la violence et l'abime ». Une référence aux manifestations de l'opposition, réprimées dans le sang le 20 octobre 2022.

Mahamat Idriss Deby assume totalement « cette fermeté » qu'il dit avoir accompagné d'une « main tendue à ceux qui acceptent de faire la paix des braves ». Une politique qui a ouvert la voie à l'accord de paix de Doha avec une partie des mouvements politico-militaires tchadiens en août 2022, s'est-il félicité.

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Il appelle la population à participer « sereinement » au référendum constitutionnel

Mahamat Idriss Déby assure en outre que le gouvernement a « pleinement respecté » sa part du contrat. Quant au volet Désarmement, démobilisation et réintégration (DDR) qui est au point mort, c'est la faute aux « partenaires internationaux » qui ne l'ont pas financé, a-t-il accusé.

Enfin, le président de transition du Tchad s'est réjoui des avancées dans la mise en application des recommandations du Dialogue national. Il a donc appelé la population à participer « sereinement » au référendum constitutionnel prévu le 17 décembre et a promis de veiller « personnellement » à ce que tout le cycle électoral qui doit mettre fin à la transition en 2024 soit « transparent et crédible », avant de tendre de nouveau la main aux opposants encore en exil.

Un geste qu'il réitère en plein débat avec l'un de ses plus farouches opposants et président du parti des Transformateurs, Succès Masra, qui accuse le pouvoir de tout mettre en oeuvre pour empêcher son retour prévu le 18 de ce mois, en faisant fuiter quelques jours avant cette date un mandat d'arrêt international contre lui, émis depuis plus de 4 mois.

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