Dakar — Le directeur général de l'Office national de formation professionnelle (ONFP) a indiqué ce mardi que 60% des métiers de l'avenir sont encore méconnus.
"Soixante pour cent des métiers de l'avenir ne sont pas encore connus. En tant que structure de formation, nous devons nous projeter vers cela. (...)", a déclaré Mamadou Mounirou Ly.
Le DG de l'ONFP prenait part à l'ouverture d'un atelier de renforcement des compétences du personnel du Réseau africain des institutions et fonds de formation professionnelle (RAFPRO), qui se tient du 10 au 20 octobre 2023, à Dakar.
Pour réussir ce pari, M. Ly a insisté sur la nécessité d'harmoniser les pratiques dans une approche sous régionale. "Nous allons être efficaces dans ce que nous allons faire et utiliser les fonds à bon escient", a-t-il assuré.
Il a insisté sur la nécessité de convaincre les Etats africains, afin qu'ils se dotent davantage de structures en charge de la formation professionnelle. « La solution aujourd'hui en Afrique, c'est la formation professionnelle", a estimé le DG de l'ONFP.
Il pense que le Sénégal l'a bien compris, soulignant que ce qui se fait dans notre pays doit être "le projeté orthogonal" de ce qui va se faire au niveau du RAFRO.
"Ces 10 jours seront mis à profit pour le devenir de la formation. Cet atelier sera pour nous un cadre d'échanges et de réflexion sur le devenir du RAFRO et de la formation professionnelle dans nos pays", a-t-il dit.
« Il faut aller vers le savoir-faire, le savoir devenir et le savoir être », a insisté Mamadou Mounirou Ly. Selon lui, "beaucoup de nos jeunes sont dans le secteur informel, [mais] n'ont pas de cursus scolaire".
"Nous devons les trouver là où ils sont dans leur domaine de prédilection en les tirant vers la formation. C'est pourquoi l'approche par les compétences est importante pour nos pays", a-t-il fait valoir.
Il a rappelé que la validation des acquis de l'expérience demeure "importante" pour l'ONFP. "On n'est pas là uniquement pour faire des formations, [mais] pour réfléchir sur les goulots d'étranglement qui existent aujourd'hui dans le secteur de la formation professionnelle et qu'on puisse, dans le cadre de l'harmonisation de nos pratiques, faire en sorte que ce qui se fait ici puisse être fait ailleurs", a souligné le DG de l'ONFP.
Il considère que c'est "une condition nécessaire et suffisante pour qu'on puisse circuler librement dans notre espace et avoir des métiers correspondants ».