La force régionale de l'EAC doit quitter la RDC d'ici au 8 décembre, a annoncé cette semaine le gouvernement congolais. C'est le message que Jean-Pierre Bemba, vice-Premier ministre, ministre de la Défense nationale, a transmis dimanche dernier à Arusha, en Tanzanie, à la réunion extraordinaire du conseil sectoriel de la Communauté d'Afrique de l'Est sur la coopération en affaires de défense. Kinshasa n'est toujours pas satisfait de l'action des troupes de l'EAC sur le terrain.
Lundi dernier, le gouvernement a été explicite par le biais de son porte-parole Patrick Muyaya : la force de l'EAC doit quitter la République démocratique du Congo d'ici au 8 décembre, la date à laquelle le mandat prolongé depuis le 5 septembre par les chefs d'État de l'EAC prend fin.
La raison est simple, selon Patrick Muyaya : cette force n'a pas réussi à résoudre le problème pour lequel elle a été déployée, en particulier en raison de la persistance de l'activité du M23, qui ne respecte pas le processus de pré-cantonnement de ses combattants.
Le gouvernement annonce également la tenue imminente d'une réunion des chefs d'État de la région pour prendre une décision à ce sujet.
Cette déclaration intervient alors que les combats ont repris entre le M23 et les groupes d'auto-défense pro-gouvernementaux.
Elle survient également au moment où la RDC et le Burundi ont signé un accord bilatéral de défense, critiqué par le M23, qui accuse l'armée burundaise de combattre aux côtés des forces d'auto-défense.
Ces derniers jours, les réseaux d'influence pro M23 s'en prennent systématiquement sur les plateformes numériques au contingent burundais présent dans l'est de la RDC l'accusant de ne pas respecter son mandat.
Pendant ce temps, Kinshasa attend aussi le déploiement de la force de la SADC.