Afrique: Assemblées BM/FMI - Les industries créatives, levier essentiel du développement économique en Afrique (panel)

Marrakech — Des acteurs africains dans le domaine culturel et artistique ont mis en exergue, mardi à Marrakech, le rôle des industries culturelles et créatives dans le développement économique et social en Afrique, dans le cadre des Assemblées annuelles du groupe de la Banque mondiale (BM) et du Fonds monétaire international (FMI).

Lors d'un panel organisé sous le thème "L'Afrique créative" par le FMI et l'Université Mohammed VI Polytechnique de Rabat, les participants ont souligné que l'industrie culturelle et créative en Afrique est désormais de plus en plus appréciée au niveau mondial, et joue un rôle majeur dans le domaine du développement économique et culturel à l'échelle continentale.

S'exprimant à cette occasion, le chercheur dans le domaine culturel au Maroc, Brahim El Mazned, a indiqué que l'industrie culturelle en Afrique, qui abrite 15% de la population mondiale, a connu une croissance constante en 2018, avec une augmentation significative de 13,9%, bien que le continent ne contribue actuellement qu'à hauteur de 1,5% dans l'économie créative à travers le monde.

La musique africaine est désormais fortement présente sur les plateformes internationales, notamment sur fond de déclin du piratage et de croissance rapide du marché des smartphones, a-t-il poursuivi.

D'autre part, M. El Mazned a rappelé le lancement en 2014 par le Maroc de "Visa For Music", un festival de référence et un marché international de la musique africaine contemporaine, ajoutant que ce festival, organisé à Rabat chaque année en novembre, accueille 1.200 artistes et professionnels du monde entier.

%

Pour sa part, le réalisateur sud-africain Mandla Dube, a souligné la nécessité d'investir dans les jeunes talents et de consolider les infrastructures en faveur d'une plus forte présence de l'industrie cinématographique africaine à l'échelle mondiale.

Le continent africain regorge de jeunes talents dans le domaine de l'art cinématographique, ce qui encourage la réalisation d'oeuvres cinématographiques notoires en mesure de rivaliser avec les différentes productions cinématographiques internationales, s'est il félicité.

De son côté, le fondateur du groupe "Chocolate City" au Nigeria, Audu Maikouri, a estimé que l'industrie musicale africaine génère des revenus importants en raison de sa large diffusion sur la scène internationale, soulignant que la musique africaine est un moyen de faire connaître le patrimoine culturel africain.

Il a, en ce sens, affirmé que la capacité de la musique africaine à fusionner des rythmes musicaux internationaux lui permet d'étendre son rayonnement, d'augmenter ses recettes et de consolider sa présence sur les plateformes musicales mondiales comme "Spotify".

Les Assemblées BM/FMI, qui se tiennent à Marrakech, réunissent des participants venus des quatre coins du monde pour débattre, une semaine durant, des grands enjeux liés notamment aux politiques de financement, à la croissance économique et au changement climatique.

AllAfrica publie environ 400 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.