Les mots durs sortent du giron du gouvernement collégial pour dénoncer le président du Sénat, Herimanana Razafimahefa.
Ce sénateur est accusé de mensonges par le gouvernement dirigé par Christian Ntsay.
Dans un communiqué long de deux pages, publié hier matin sur tous les supports digitaux des ministères, Mahazoarivo a fait le procès de Herimanana Razafimahefa. « Nous dénonçons de toutes nos forces les allégations mensongères proférées par le président du Sénat sur une chaîne étrangère lundi dernier », a tonné la missive.
Les propos de Herimanana Razafimahefa sont rejetés en bloc par le gouvernement qui assure collégialement l'intérim du président de la République. « Aucun membre du gouvernement n'a aucunement mis la pression ni même menacé le président du Sénat afin qu'il renonce au poste de président de la République par intérim » dément l'exécutif. « Il est vraiment inconcevable que le président du Sénat renonce à ses propres déclarations d'il y a un mois sur le fait qu'il a volontairement remis à la HCC une lettre de renonciation au poste de président par intérim », soutient le gouvernement. Pour Mahazoarivo, les récentes déclarations de Herimanana Razafimahefa ne sont pas du tout fondées. « Elles présentent des velléités d'atteindre l'ordre public en cette veille de la propagande », soutiennent, à cet effet, Christian Ntsay et ses ministres.
La grande amitié qui a lié Mahazoarivo et Anosikely, depuis le début du mandat de Andry Rajoelina en 2019, tourne maintenant au cauchemar.
Le président du Sénat et le Premier ministre se querellent en public pour récupérer le poste de président de la République par intérim.
Dans la foulée, le camp de l'ancien président de la République perd un fidèle de plus, et compte un allié de moins en cette période électorale, après le départ de Siteny Randrianasoloniaiko, Brunelle Razafitsiandraofa, Paul Bert Rahasimanana, Honoré Rasolonjatovo, Hajo Andrianainarivelo qui ont tous claqué la porte.