Burkina Faso: Eventuelle dissolution de la Gendarmerie nationale - « Il n'en est rien », selon le nouveau chef d'état-major de la gendarmerie

11 Octobre 2023

Le lieutenant-colonel Evrard Somda a passé le commandement de la Gendarmerie nationale au lieutenant-colonel Kouagri Natama dans la matinée du mardi 10 octobre 2023 à Ouagadougou.

La dissolution de la Gendarmerie nationale n'est pas dans l'agenda des plus hautes autorités du Burkina Faso. C'est ce qu'a rassuré de prime abord le nouveau Chef d'état-major de la Gendarmerie nationale (CEMGN) le lieutenant-colonel Kouagri Natama dès sa prise de commandement dans la matinée du mardi 10 octobre 2023 à Ouagadougou. De ce qu'il a dit, les rumeurs d'une éventuelle dissolution de la Gendarmerie nationale ayant contribué à semer la psychose dans les rangs des gendarmes et au sein de la population sont infondées.

Il a donc invité les officiers, sous-officiers et gendarmes auxiliaires à croire en la bonne foi des plus hautes autorités du pays et de leurs chefs hiérarchiques. « Ne nous laissons pas distraire et dérouter de nos missions. Plus que jamais, nous devons nous concentrer sur l'exécution de nos missions républicaines », a-t-il appelé. Au titre de ces missions, il a rappelé que la Gendarmerie nationale, en tant que gardienne des institutions républicaines, est une force créée pour veiller à la sûreté publique, assurer le maintien de l'ordre public et veiller à l'exécution des lois et des règlements.

En cas d'état de siège ou de guerre, a-t-il ajouté, elle participe à la défense opérationnelle du territoire. La Gendarmerie nationale est également chargée de renseigner les autorités administratives, judiciaires et militaires dans le cadre de leurs attributions respectives et apporte son concours pour l'exécution de leurs décisions.

Le Lt-col Natama s'est engagé à veiller à l'accomplissement de ces différentes tâches surtout dans un contexte national difficile marqué essentiellement par la lutte contre l'insécurité. Au regard de la situation nationale, le nouveau CEMGN a déterminé quatre défis majeurs qu'il va s'atteler à relever à la tête de l'institution.

Préserver l'image de la gendarmerie

Le premier qu'il a cité porte sur les pratiques en matière de communication. « Nous allons travailler à mettre en place des mécanismes à même d'assurer une circulation efficace des informations, du haut vers le bas et vice versa avec des moyens de contrôle », a-t-il indiqué. Le deuxième défi que le nouveau chef des « pandores » a mentionné concerne l'image de l'institution.

« Il va s'agir pour chaque gendarme, quelle que soit sa position, de garder à l'esprit la préservation de l'image de marque d'une gendarmerie républicaine dotée de fortes traditions héritées de nos devanciers », a-t-il appelé. Le Lt-col Natama a promis de renforcer l'engagement de la Gendarmerie nationale dans les opérations de reconquête du territoire national.

« Nous renforcerons notre engagement dans la lutte auprès de nos frères d'armes, des VDP et des laborieuses populations sur l'ensemble du territoire », a-t-il déclaré. Des réformes internes sont aussi à l'agenda du nouveau CEMGN afin de permettre à l'institution d'être plus efficace.

Au nombre des réformes, il a mentionné la relecture d'un certain nombre de textes et la finalisation de certains projets d'importance tels que l'Ecole nationale des Sous-Officiers de la Gendarmerie (ENSOG) et le Centre d'instruction de la Gendarmerie nationale à Gaoua. Au-delà de toutes ces réformes, le Lt-col Natama a souligné la nécessité d'agir sur les hommes qui sont au coeur de l'action.

« Nous allons informer et sensibiliser tous les hommes sur la nécessité de l'union fraternelle, la synergie d'actions entre les différentes unités, en collaboration avec nos frères d'armes et les autres entités », a-t-il noté. Tout en traduisant sa reconnaissance au CEMGN sorti, le Lt-col Evrard Somda, pour les acquis engrangés, il a promis de poursuivre l'oeuvre entamée pour une Gendarmerie en phase avec les exigences du moment.

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