Afrique Centrale: Oligui Nguema multiplie les rencontres diplomatiques pour réintégrer la CEEAC

Le président de la transition gabonaise, le général Brice Clotaire Oligui Nguema, poursuit ses consultations avec ses pairs et ses visites dans la sous-région. Après la Guinée Équatoriale, le Congo-Brazzaville et la Centrafrique, il s'est rendu lundi au Tchad, et sera aujourd'hui mercredi en République démocratique du Congo. Entre-temps, il a reçu ce mardi le président centrafricain Faustin-Archange Touadera à Libreville, pour un «point d'étape» avec le médiateur de la sous-région. Le but de cet activisme diplomatique : obtenir une réintégration accélérée à la CEEAC (Communauté économique des États de l'Afrique centrale), dont le Gabon est suspendu depuis le coup d'État du 30 août.

Le général Oligui Nguema sera reçu au palais présidentiel par Felix Tshisekedi, une entrevue qu'il a « sollicitée » selon l'entourage du président congolais, et à laquelle a travaillé mardi une délégation conduite par le secrétaire général de la présidence gabonaise, Guy Rossatanga-Rignault.

Comme lors de ses précédents déplacements, il viendra plaider la cause de la transition, en insistant sur le fait que, davantage qu'un coup d'État, sa prise de pouvoir était selon lui une « libération » légitime et inéluctable, pour empêcher des violences post-électorales.

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Le Gabon cherche à normaliser sa situation, et voudrait retrouver au plus vite sa place dans la CEEAC, dont Ali Bongo assurait la présidence tournante au moment de sa chute. La fonction a été dévolue au président équato-guinéen Obiang Nguema, et le siège de l'organisation a été provisoirement transféré à Malabo.

Felix Tshisekedi soutient la « ligne de la CEEAC et de l'Union africaine » selon un de ses proches, qui reconnait toutefois une situation institutionnelle « délicate » pour la CEEAC.

Mardi, le général Oligui Nguema a détaillé au médiateur de l'organisation, Faustin-Archange Touadera, les derniers développements de la transition, comme la nomination des parlementaires et l'annonce d'une conférence nationale en avril prochain.

Lundi, c'est à N'Djamena qu'il avait défendu son action, saluant au passage la mémoire du « patriarche » Idriss Déby, et qualifiant son fils Mahamat, de « frère d'armes ».

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