Un incendie géant s'est déclaré dans le site d'une usine produisant des emballages, à Ivato.
Un dépotoir existant depuis plus de dix ans, selon divers témoignages, a pris feu.
Un important dégagement de fumée localisé dans le quartier d'Ampandrona, à Ivato, était visible à des kilomètres à la ronde, surtout depuis les quartiers hauts de la capitale, hier.
Il s'est passé un incendie sur le site d'une usine fabriquant des produits d'emballage.
Le feu a dévoré des déchets, une montagne de cartons se trouvant dans la cour de la même société et s'étendant sur huit cents mètres carrés.
L'heure du début de l'embrasement n'est pas très précisée.
Certains affirment avoir été alertés à 11h30, d'autres disent 12h15.
Les avertissements sonores, les allées et venues de quelques fourgons d'incendie qui cherchaient de l'eau jusqu'à la soute à bombes, ont attiré notre attention.
Ils sont arrivés sur les lieux du sinistre vers 13h20, issus du Corps de protection civile d'Ivato et de l'Organisation des secours de Tsaralalàna. Mais avant qu'ils ne débarquent, le personnel de la société a essayé de maîtriser lui-même la fournaise, sans succès. « Des agents de sécurité travaillent près de cet endroit. Ils ont immédiatement donné l'alerte.Tous les employés se sont rués pour faire ce qu'ils pouvaient.
Ils ont utilisé les moyens disponibles chez nous. Malheureusement, notre Jirama était coupée.Vous voyez, il n'y a pas d'eau.
Nous avons alors appelé les sapeurs-pompiers, qui se sont précipités pour recharger en allant à la rivière », selon des explications fournies par la direction des ressources humaines de l'établissement.
Origine
Tout près de la décharge, est érigé un entassement de maisons en brique, en bois et en tôle.
Il appartient à des employés des entreprises franches du quartier. Il a plus ou moins été touché par les flammes.
Un grand désordre et des personnes en proie à une grande agitation ont été constatés pendant le drame. « Nos patrons nous ont dit de rentrer pour sauver nos maisons en feu. Sans tarder, nous avons évacué les enfants et tous nos biens.
Nous ne tenons plus compte de ce que vont faire les profiteurs. Comme vous l'observez, tout est éparpillé dans la cour.
Nous ne savons plus où dormir cette nuit », se désole Voahirana, propriétaire de l'une des maisons noircies et rendues inhabitables par la fumée et la chaleur que le brasier dégageait.
Les riverains et les responsables de la société se renvoient la balle concernant l'origine de l'incendie. « Une maison se trouve juste à côté, sa cuisine est construite en face de nos cartons.
Son feu s'est envolé jusque-là. C'est comme ça que l'incendie est arrivé.
Nos rouleaux dans ce stockage sont presque tous endommagés », avance la société. « Plusieurs caméras sont fixées sur les lieux, qu'ils (ndlr : les responsables de la société) prouvent d'où provient exactement le feu.
Ces cartons étaient là depuis une dizaine d'années, mais ils n'ont pas pris leurs responsabilités. Nous nous sommes inquiétés pendant toutes ces années (ndlr : devant les risques d'incendie) », martèle le voisinage. On déplore deux blessés parmi ses membres.
Les victimes ont été frappées par des bris de verre. Les sapeurs-pompiers ont poursuivi leur travail jusqu'au soir. « Il va encore y avoir de la fumée toute la nuit, à cause de l'épaisseur des cartons qui se sont embrasés », expliquent-ils.