La Banque mondiale et le Programme alimentaire mondial (Pam) ont publié un rapport sur les «Impacts socio-économiques de la crise politique, des sanctions de la Cedeao et de l'Uemoa, et des perturbations dans les financements extérieurs au Niger ».
Selon le document, la Banque mondiale dispose d'un portefeuille actif de 4,1 milliards de dollars répartis sur 30 projets (au 31 juillet 2023). «À la suite du coup d'État, la Banque mondiale a interrompu tous les décaissements. Avant le coup d'État, la Banque mondiale prévoyait un décaissement total en 2023 de 572 millions de dollars (3,3% du Pib) », lit-on dans le document. La même source souligne que si les décaissements ne reprennent qu'en janvier 2024, les décaissements totaux estimés pour 2023 sont d'environ 215 millions de dollars (1,3% du Pib, 38% des décaissements estimés avant le coup d'État).
Selon le rapport, les fonds non décaissés en 2023 en raison de l'interruption s'élèveraient à environ 357 millions de dollars (2% du Pib). «Si les opérations ne reprennent que progressivement à partir de janvier 2024, la Banque mondiale estime que les fonds non décaissés en 2024 en raison de l'interruption seraient d'environ 110 millions de dollars (0,6% du Pib) », précise-t-on.
Selon les données reçues de l'UE, de la France, de la Bad, de l'Allemagne et du Luxembourg, les décaissements totaux estimés en 2023 avant le coup d'État étaient équivalents à 375 millions de dollars (2,1% du Pib). Le rapport renseigne que seuls quelque 106 millions de dollars ont été décaissés en 2023, soit 28% des estimations avant le coup d'État. Pour ces cinq partenaires, les fonds non décaissés en 2023 en raison de l'interruption seraient d'environ 270 millions de dollars (1,4% du Pib). Aucune estimation de décaissement pour 2024 n'était disponible.
Dans l'ensemble, le financement de l'appui budgétaire devrait être nettement inférieur en 2023 et en 2024, avec un total de 254 millions de dollars estimés à décaisser, contre 1,166 milliard de dollars prévus avant le coup d'État.