Bururi — Deux ans après l'initiative du diocèse de Bururi d'ouvrir une Université, l'approbation du Ministère de l'Education et de la Recherche Scientifique est de mise ces jours-ci. Laudato Sì - Le Palmier est le nom choisi car il s'agit d'un institut qui comprend des facultés de sciences sociales et technologiques particulièrement attentives à la protection de l'environnement, mais aussi à la paix et au développement.
"L'initiative d'avoir notre propre Université est née à la demande de l'évêque de Bururi, Salvator Niciteretse", explique à Fides Don Emile Ndayizigiye, prêtre diocésain qui prépare actuellement un doctorat en Doctrine Sociale de l'Eglise à l'Université du Latran à Rome. "L'évêque a toujours été très attentif aux jeunes et, comme les universités au Burundi ne se trouvent que dans les grandes villes, il a voulu en ouvrir une dans le sud du pays qui serait accessible sans discrimination à tous, en particulier aux rapatriés de Tanzanie et de la République démocratique du Congo. Elle est située sur le haut plateau du lac Tanganyika, dans la ville de Romonge, l'une des trois provinces du diocèse de Bururi, avec Makamba et le Bururi éponyme".
Le père Émile rappelle que Romonge se trouve à une heure de route de Buta, où 40 séminaristes ont été tués en 1997 pour avoir refusé de se diviser selon les ethnies Huti et Tutsi, connus comme 'les martyrs de la fraternité du Burundi' (voir Fides 24/7/2019).
L'objectif est de créer une "Université comme lieu de paix", dans la ligne de l'encyclique du Pape François "Fratelli Tutti", où l'exemple des martyrs de Buta reste fort", conclut le prêtre.
Le Burundi est un pays de jeunes où 50 % de la population a moins de 30 ans.