Congo-Brazzaville: Transports publics - Les conducteurs de taxis-motos se réjouissent de la mesure gouvernementale

Le Collectif des conducteurs de taxis-motos a salué, le 10 octobre, à Brazzaville, l'implication du Conseil consultatif de la jeunesse dans la décision du gouvernement consistant en la réglementation du transport public des passagers sur les motocycles.

Le Conseil des ministres du 7 octobre a pris des mesures de réglementer le transport public des passagers sur les motocycles, en concertation avec les collectivités locales concernées. « Il s'agira notamment des conditions de sécurité et d'assurance, du port de l'uniforme et d'un numéro matricule... », a précisé le compte rendu du Conseil des ministres.

Une annonce positivement accueillie par les conducteurs de taxis-motos qui entendent apporter leur pierre à l'édifice. Une délégation de cette organisation est, en effet, allée exprimer sa gratitude au secrétaire exécutif du Conseil consultatif de la jeunesse (CCJ), Michrist-Kaba Mboko, qui était leur porte-parole auprès des autorités compétentes depuis 2020. « Nous sommes revenus au Conseil consultatif de la jeunesse pour dire grand merci à son secrétaire exécutif, parce que cela fait une année et demie que nous lui avons soumis nos doléances. Aujourd'hui, nous sommes bercés par le gouvernement et nous attendons l'arrêté qui sera pris par le ministère des Transports », a expliqué le président du Collectif des conducteurs de taxis motos, Jules Ondelé, après l'échange.

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Pour éviter les accidents et minimiser les bavures sur le terrain, il a annoncé un partenariat avec la Chambre de commerce d'industrie, d'agriculture et des métiers de Brazzaville. « Concernant les cas d'accidents et le banditisme, nous sommes en partenariat avec la Chambre de commerce de Brazzaville où nous avons déjà un fichier de plus de 3 000 conducteurs de taxis-motos pour Brazzaville-Pool. Il y aura des commissions qui seront mises en place dès qu'il y aura l'arrêté. Le but est d'éviter les cas d'accidents », a poursuivi Jules Ondelé.

Ce partenariat prévoit, entre autres, la formation des acteurs sur le terrain, la délivrance des cartes professionnelles d'identification des jeunes, l'immatriculation, le port des gilets et des casques. Ainsi, le facteur d'âge est de mise. « Nous n'allons pas accepter que n'importe qui puisse faire taxi-moto, surtout les jeunes dont l'âge varie entre 13 et 15 ans. On doit connaître qui fait taxi-moto et qui ne le fait pas pour que nous ne soyons pas pointés du doigt par les pouvoirs publics sur le désordre qui pourrait s'en suivre. Nous sollicitons du gouvernement de nous insérer aussi dans les commissions parce que nous maîtrisons ces jeunes, nous maîtrisons les parkings, nous côtoyons cette jeunesse chaque jour. Nous sommes à la disposition des autorités », a-t-il conclu.

S'entretenant avec la délégation du collectif des conducteurs de taxis-motos, le secrétaire exécutif du CCJ a rappelé que la réglementation du transport public des passagers sur les motocycles a été un véritable combat pour cette institution. Car, il fallait d'abord comprendre les enjeux de l'activité avant d'adresser une fiche au président de la République, au ministère des Transports et au Conseil départemental et municipal de Brazzaville. « Nous en avons fait le suivi, la délibération du Conseil départemental est attendue. Il faut rester vigilant pour que la mesure soit exécutée mais dans l'ordre... Il faut réduire les cas de décès et banditisme sur la voie publique. Passer de l'informel au formel, c'est une bonne chose, mais dans l'ordre », a insisté Michrist Kaba-Mboko.

Notons que malgré la décision annoncée par le gouvernement en attendant la prise d'un arrêté précisant les choses, les conducteurs de taxis-motos ont maille à partir avec les agents de l'ordre. Ce matin encore, nombreux d'entre eux se sont vu ravir les motos dans plusieurs quartiers de Brazzaville.

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