Sénégal: Le colonel Diouma Sow installé dans ses nouvelles fonctions de commandant de la zone militaire N°3

Kaolack — Le général de corps d'armées, Mbaye Cissé, chef d'état-major général des armées (CEMGA), a officiellement installé mercredi, à Kaolack (centre), le colonel Diouma Sow dans ses nouvelles fonctions de commandant de la zone militaire N°3 (COMZONE), a constaté l'APS.

"Tout est enjeu dans notre mission qui regroupe tout ce dont les populations peuvent avoir besoin", a déclaré le colonel Sow, indiquant que c'est le commandant de zone qui, naturellement, doit dérouler la feuille de route dans sa zone de responsabilité.

"Pour notre mission ici, il s'agit de défendre l'intégrité du territoire national et de garantir la sécurité des personnes et de leurs biens contre toutes formes de menaces. Le deuxième aspect de notre mission, c'est de participer, dans les conditions fixées par la loi, au maintien et au rétablissement de l'ordre public", a-t-il souligné.

Il a rappelé que sa mission consistait aussi à assister les populations et soutenir les structures compétentes en cas de sinistres, ajoutant qu'il faut savoir comment adapter cette mission à chaque situation.

La particularité de la zone de compétence étant sa position géographique qui en fait une zone transfrontalière, avec, sur le plan maritime, 54 îles communément appelées "les îles du Saloum". Il estime qu'il y a là un enjeu sécuritaire, économique, culturel et de souveraineté.

%

"Donc, vous comprendrez que les autorités tiennent à accroître la présence des armées et des forces de défense et de sécurité, de manière générale, au niveau de ces îles. Nous voulons être beaucoup plus être présents au niveau de ces îles", a insisté le colonel Diouma Sow.

Il a évoqué également l'exploitation pétrolière au niveau de Sangomar, ce qui fait que le côté maritime est "extrêmement important", puisque tout ceci rime avec un enjeu sécuritaire.

"Nous avons, au total, une façade maritime qui fait 64 km ainsi que les fleuves, le Sine et le Saloum dont l'importance se voit à Kaolack, en atteste ce qui a été vu lors du Gamou, avec des pèlerins qui sont venus des îles en pirogues", a-t-il relevé.

Ceci, selon lui, traduit le "lien solide" qu'il y a entre ces îles du Saloum et le reste de la zone. Ce qui a poussé les autorités militaires à inviter des chefs de villages de ces zones insulaires ainsi que d'autres chefs de villages de ces trois régions d'intervention de la zone militaire N°3.

Le Comzone a signalé que ses services couvrent 194 kilomètres de frontières avec la République soeur de Gambie, mais aussi tout ce que tout le reste du Sénégal à en commun et que personne n'est exempt de ce qu'il appelle les "nouvelles menaces".

"Cela veut tout dire. La frontière est un filtre amis aussi une zone où chacun veut étaler son influence aux plans sécuritaire, économique et culturel. C'est pourquoi nous prenons, en même temps, les mesures qui sont prises au niveau des autres zones d'actions", a-t-il dit.

Il insisté sur la particularité de ce qu'il considère comme étant une "zone tampon, une zone charnière" entre le nord, l'est, le sud et le reste du pays. "Normalement, c'est une zone de transit qui, pour une armée, ça veut dire beaucoup de choses", a souligné le colonel Diouma Sow.

Le colonel Sow est issu du concours direct de l'Ecole nationale des officiers d'active (ENOA) au titre de la 16ième promotion baptisée "capitaine Gormack Niang", 1996-1998.

Avant son affectation à la zone militaire N°3 qui englobe les régions administratives de Fatick, Kaffrine et Kaolack, le 1er juillet dernier, il a été commandant de l'école d'application et de perfectionnement interarmées (EAPI), du 1er août 2021 au 30 juin 2023.

AllAfrica publie environ 600 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.