Un jour après les révélations faites par le président du Sénat sur France 24, les événements se précipitent. Ces déclarations n'ont laissé personne indifférent. Elles n'ont fait que conforter le collectif des candidats dans la démarche qu'il a adoptée. Mais elles ont déclenché une cascade de réactions, les unes favorables à l'attitude de Herimanana Razafimahefa, d'autres négatives émanant du pouvoir et dénigrant ce dernier. On peut dire cependant que la situation n'est plus figée et qu'elle va très vite évoluer.
Une évolution rapide de la situation
Les propos du président du Sénat ont déclenché un véritable séisme sur la scène politique locale. Ils ont ébranlé les certitudes du pouvoir, persuadé d'avoir réussi la mise en place d'institutions lui étant favorables et de mener à bien cette élection présidentielle. La riposte ne s'est pas fait attendre puisqu'un communiqué émanant de la Primature a apporté un démenti de ce qui a été dit. Cela a été fait dans des termes cinglants puisqu'il a été traité de menteur.
Les critiques des personnes proches du pouvoir se sont multipliées. Des sénateurs ont organisé une conférence de presse pour faire part de leur incompréhension et affirmer qu'il devait avoir l'esprit dérangé. Ils ont en outre demandé que des décisions soient prises à son encontre. Le président de la Chambre haute devait s'attendre à ce dénigrement systématique, mais il a déposé sa requête à la HCC pour occuper le poste de président par intérim.
Les encouragements et les soutiens sont venus de tous les horizons. Le Collectif des candidats s'est félicité de son attitude et a adressé une lettre à la communauté internationale où il a appuyé la démarche du président du Sénat . Le collectif des travailleurs a lui aussi dénoncé la mise en place du gouvernement collégial pour suppléer au vide juridique. La HCC va devoir statuer et prononcer son jugement plus ou moins vite. Elle devra aussi examiner la requête du candidat n°7 Andry Raobelina qui ne peut pas faire de campagne électorale pour des raisons de santé.