À l'issue de son audition par la justice, la journaliste nigérienne Samira Sabou a été remise en liberté provisoire mercredi après-midi 11 octobre à Niamey.
Elle avait été arrêtée le 30 septembre dernier, mais son sort était resté incertain pendant une semaine, ce qui avait suscité l'inquiétude de sa famille et des organisations de défense des journalistes. Reporters sans frontières, Amnesty international, la cellule Norbert Zongo, l'Union des journalistes de la presse libre africaine s'étaient notamment mobilisés.
Elle est néanmoins inculpée pour « intelligence avec une puissance étrangère » et « diffusions de données de nature à troubler l'ordre public ».
Ses proches l'ont retrouvée fatiguée, mais soulagée. « On l'a trouvé plus forte que nous-mêmes qui sommes dehors. C'est une bonne nouvelle pour nous, le juge a pris une décision très courageuse. Elle a été mise en liberté provisoire », a confié Mamoudou Djibo Hamari, l'association des blogueurs pour une citoyenneté active (ABCA).
« Son moral est très bon. Nous l'avons trouvé très forte. Samira Sabou est une femme très combattante. Elle est résiliente quelle que soit l'épreuve qu'elle endure », a-t-il dit. Et d'ajouter : « Nous félicitons ceux qui nous ont soutenu dans cette dure épreuve. C'est un dossier encore en instruction, mais nous sommes confiants que le droit sera dit et que Samira bénéficiera d'un non-lieu ».