Les 11 candidats au sein du Collectif se sentent confiants quant à l'aboutissement de leur mouvement. Après l'échec de leur tentative de rejoindre la Place du 13 mai ce lundi 2 octobre, le Collectif a adopté une nouvelle stratégie qui semble porter ses fruits. En effet, la marche pacifique que les 11 candidats ont entreprise depuis le mardi 3 octobre gagne en popularité et fait de plus en plus de convaincus. Non seulement les choix des quartiers ne sont pas anodins mais ils sont souvent symboliques.
Ainsi, hier, les candidats les plus en vue du Collectif ont choisi d'investir les rues du IIe arrondissement. Ils ont donné rendez-vous à leurs partisans à Ankatso avant de marcher vers Ambohipo, en passant par les quartiers universitaires avant de rejoindre Ambatoroka et Ambanidia.
« Ankatso, le centre névralgique de notre jeunesse est notre point de départ aujourd'hui. Le mouvement du Collectif des 11 candidats est devenu le mouvement de tous les citoyens », a d'ailleurs fait entendre Hajo Andrianainarivelo après avoir soutenu que « c'est ensemble que nous réussirons à retrouver le chemin de la légalité et de la légitimité », ce mardi à Anosibe. La marche d'hier était également marquée par la présence de Dama du groupe Mahaleo, symbole des mouvements populaires depuis 1972.
En tout cas, les parlementaires de l'opposition ont pris le relais au Collectif des candidats qui a été convoqué par la Haute Cour Constitutionnelle (HCC). D'après le candidat Paraina Auguste, ils ont demandé à la HCC sa position par rapport aux récents évènements, qui sont les révélations du président du Sénat sur sa renonciation à assurer l'intérim du président de la République, ainsi que la blessure du candidat Andry Raobelina et son évacuation sanitaire.
« Le fait que la HCC ait pris l'initiative d'échanger et d'écouter les candidats est plutôt un bon indice », a indiqué le candidat Brunelle Razafitsiandraofa. Mais en attendant la décision de la Cour d'Ambohidahy, le Collectif des candidats a soutenu, à l'issue de la rencontre, qu'il ne fera pas de campagne électorale tant qu'aucun changement ne sera opéré pour assurer des élections justes et crédibles.