Madagascar: Changement Climatique - Plaidoyer pour faciliter l'accès aux financements

Madagascar participe comme chaque année à l'Assemblée annuelle du FMI et de la Banque Mondiale.

L'occasion pour la délégation malgache de réitérer l'appel pour faciliter l'accès aux financements afin de surmonter les effets du changement climatique.

Droit au but. Le plaidoyer de Madagascar pour l'accès aux fonds climatiques, communément connus sous la désignation de « fonds verts » a été remis sur la table des discussions à l'occasion de l'Assemblée annuelle du Fonds Monétaire International (FMI) et de la Banque Mondiale qui se tient à Marrakech, grande ville marocaine, depuis mardi.

En effet, la ministre de l'Économie et des finances, Rindra Hasimbelo Rabarinirinarison, a tenu à rappeler devant la tribune de cette assemblée que l'accès à ces financements relève d'un enjeu vital pour un pays comme Madagascar qui est « victime » des conséquences du changement climatique. « Madagascar estime que c'est injuste de faire un choix entre les projets de développement et les activités de résilience climatique. Surtout que notre pays n'est qu'une victime qui ne fait pas partie des acteurs principaux, à l'origine de ce changement », évoque Rindra Hasimbelo Rabarinirinarison dans son discours à l'occasion de la rencontre avec le directeur général du FMI.

Un appel qui avait déjà été lancé par Andry Rajoelina, alors président de la République lors de la vingt-septième édition de la COP qui s'est déroulée à Sharm El-Sheikh en Égypte l'année dernière.

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Dette-climat

À en croire le Grand Argentier, l'endettement vis à vis des projets de développement risque d'atteindre fortement la capacité de résilience de la Grande île face au changement climatique.

Surtout que le pays figure parmi les trois premières victimes de ce phénomène néfaste à l'échelle humanitaire et économique.

« Si nous continuons à nous endetter pour les projets de développement, il nous sera difficile de capter les fonds climatiques. Ces financements, même si ils sont à des taux concessionnels sont conclus au détriment d'autres financements », explique-t-elle à la tribune avant d'ajouter « Madagascar plaide donc pour un échange dette-climat ».

Cette formule permettra à la Grande île d'annuler le remboursement des dettes en contrepartie des projets de résilience climatique.

Le plaidoyer de Madagascar depuis Sharm El-Sheikh n'a pas changé en insistant sur le désengrenage des mécanismes de financement pour l'Environnement, prévus par les pays industrialisés pour soutenir des pays en voie de développement à surmonter les difficultés liés au changement climatique.

Seuls la transition énergétique et le développement agricole (encore faut-il surmonter les intempéries occasionnées par les inondations et les cyclones) peuvent servir de moyens efficaces pour faire face aux effets boomerang du changement climatique qui n'épargne plus aucun pays du globe.

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