Afrique: Assemblées annuelles du FMI et de la Banque mondiale - Participation de Madagascar à quatre réunions de haut niveau

Dirigée par la ministre de l'Economie et des Finances, Rindra Hasimbelo Rabarinirinarison, la délégation malgache participe activement aux travaux des assemblées annuelles de la Banque mondiale et du Fonds Monétaires International qui se déroule depuis avant-hier à Marrakech

Une occasion pour les techniciens du département de l'Economie et des Finances ainsi que ceux de la Banky Foiben'i Madagasikara (BFM) de participer dès la première journée à quatre réunions de haut niveau.

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Placée sous le thème « Comment aider l'Afrique à élever et unifier la voix« , la première réunion qui a été présidée par le directeur du département Afrique du FMI, Abebe Selassie, a été notamment axée sur la question de la présence de l'Afrique sur la scène internationale, notamment en matière d'infrastructure financière mondiale. Actuellement, en pleine croissance, le continent noir a plus que jamais besoin de ressources financières plus conséquentes pour son développement. La Banque mondiale et le FMI devraient, par conséquent, dédier davantage de financements au développement de l'Afrique. Les participants à la réunion ont également mis l'accent sur la transparence des outils de financement ainsi que la multiplication des accords de libre échange, une des conditions du développement du secteur privé en Afrique.

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Quote-part

La délégation malgache a également participé au Caucus africain avec les institutions de Bretton Woods. Présidé par le ministre des Finances congolais Nicolas Kazadi, le forum est une concertation afin de voir ensemble les défis communs auxquels chaque pays est confronté. Cette concertation a été notamment axée sur l'examen des priorités de chaque pays membre du FMI et de la Banque mondiale.

En effet, des mises au point avec les deux institutions ont été effectuées pour s'assurer des priorités de chacun étant donné que la reprise économique africaine a été freinée par des troubles élevés et une dette accrue. Une reprise économique qui a besoin de plus de financements. C'est pour cette raison, d'ailleurs que les participants ont débattu sur la nécessité d'augmenter le quote-part de chaque pays au sein du FMI. Faut-il en effet rappeler que les pays membres sont actionnaires du Fonds et en tant que tels, bénéficient de droits de vote correspondant à leur quote-part.

Obstacles

Une réévaluation de cette quote-part pourrait ainsi donner plus de poids aux grands pays émergents et aux pays en développement. Sur ce point, le gouverneur de la Banque Centrale de Madagascar, Aivo Andrianarivelo, a parlé lors de son intervention de l'opportunité que le FMI donne au continent africain pour montrer que l'Afrique existe. Cette réunion du Caucus africain et des gouverneurs s'est poursuivie en présence de la directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva. Tout en reconnaissant la nécessité du processus d'augmentation des ressources, cette dernière a cependant fait remarquer qu'elle n'est pas le seul décideur sur la question. La stabilité était également au centre des débats avec la DG du FMI. Les intervenants ont tous reconnu que les crises politiques sont les premiers obstacles au développement économique, notamment en Afrique. Une manière en somme d'admettre qu'un pays en crise est instable et vulnérable.

Finance innovante

La délégation malgache a également participé à une table ronde organisée par l'UNICEF sur le sujet novateur et pertinent de la finance innovante au service de l'enfance en Afrique. Au moins deux objectifs sont à atteindre dans cette initiative. Il s'agit, en premier lieu, de fournir un accès équitable au service de qualité pour atteindre des objectifs des ODD, étant donné qu'un gap de 176 milliards USD est encore comptabilisé alors que 2030 est de plus en plus proche.

Et en second lieu, de trouver une finance innovante pour atteindre ces objectifs en développant le partenariat public - privé ou mobiliser des sources de financement autres que les traditionnelles. L'UNICEF a déjà avancé des propositions en ce sens comme la construction d'une alliance entre les investisseurs et les philanthropes dans le domaine de l'enfance, ou la création d'un environnement propice aux finances innovantes.

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