Le parquet de Toamasina a placé une femme derrière les barreaux pour avoir maltraité le fils de son compagnon.
La victime a à peine deux ans, selon une collègue sur place.
En prison, à Ambalata- voahangy Toamasina. C'est là que le parquet de Toamasina a placé provisoirement une prévenue pour maltraitance d'un petit garçon de vingt-quatre mois, hier.
La date du procès n'a pas tout de suite été fixée. La femme est la belle-mère du nourrisson.
Les circonstances dans lesquelles elle a exercé des violences contre lui sont à la fois choquantes et insupportables.
Une vidéo enregistrée par un riverain, témoin oculaire, a constitué une preuve incontestable et devant laquelle la tortionnaire est rapidement passée aux aveux.
D'après une consoeur locale qui a pu directement parler à diverses sources concernées par l'affaire, la présumée coupable a reconnu l'acte. Elle a ensuite demandé pardon.
« Suite à la séparation des parents de l'enfant, il a dû rester avec son père depuis qu'il avait un mois et demi.Sa belle-mère et son papa ont commencé à vivre ensemble quand il avait neuf mois », raconte notre collègue sur place.
La vidéo montrant la femme en train de fouetter à plusieurs reprises le garçonnet tout nu et de l'écraser contre le sol, dans le quartier d'Ambala-manasy, a été publiée sur Facebook, mardi.
Enquête
L'enfant n'arrêtait pas de pleurer, il essayait de fuir sa belle-mère qui le poursuivait, le grondait et le menaçait avec des gestes et paroles véhémentes.
«La femme a expliqué que cette scène de violence s'est passée il y a trois mois. C'est à cause d'une mésentente entre elle et son voisin que l'enregistrement a été ébruité, selon elle », rapporte notre correspondante.
La police des moeurs et de la protection des mineurs a déclenché une enquête une semaine bien avant la publication de la vidéo. Les témoignages liés au forfait du bourreau pleuvaient.
Un exemple, « elle n'était pas à son premier coup. Cette femme avait même brûlé ce bébé et l'avait fait avaler du sable. Nombreux sont ceux qui l'attendent de pied ferme quand elle le bat, mais elle a toujours échappé aux preuves, pas cette fois ».
Tout cela a été perpétré chaque fois que le père du pauvre innocent est absent.