Madagascar: Pollution de l'air -Hausse des cas d'allergie et d'asthme

L'Initiative pour le développement, la restauration écologique et l'innovation (INDRI) lance une alerte pollution.

Les fortes concentrations de particules fines dans l'air ont des répercussions sur la santé.

Une hausse des patients atteints de crise d'asthme et d'allergies, provoquant des toux irritatives, de conjonctivite, est observée dans les hôpitaux pédiatriques, en ce moment.

« Les cas ont augmenté, mais on ne peut pas dire qu'il y a explosion », lance le Dr Tovohery Ravelomanana, pédiatre à la clinique

La Référence Ampandrana, hier. Un pédiatre d'un hôpital des enfants publics à Antananarivo affirme également cette « légère hausse » des cas d'asthme et d'allergies.

« C'est courant pendant le mois d'octobre. C'est également la période de la bronchiolite qui est, pour le moment, calme, mais qui est plus dangereuse, lorsqu'elle explose », note-t-il. Les enfants sont les plus vulnérables, mais ils ne sont pas les seules victimes.

La pollution de l'air, l'air sec, et la circulation de virus favoriseraient ces maladies. Selon la direction générale de la Météorologie, la qualité de l'air est très malsaine, cette semaine.

Elle a parlé d'une hausse du taux de particules fines dans l'air, de trois à six fois supérieurs à celui du seuil recommandé par l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

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L'INDRI a même lancé une alerte pollution, avec la forte concentration de particules fines (PM 2,5) dans l'air, observée à Antananarivo, mardi soir. Elle aurait été de 350 µg/m3, soit, vingt-trois fois la norme de l'OMS, qui est de 15 µg/m3.

« Cette pollution est dévastatrice pour la santé. Les particules PM 2,5 sont si petites qu'elles peuvent pénétrer profondément dans nos poumons et même passer dans notre circulation sanguine », prévient-il.

Effets nocifs

Des études scientifiques auraient montré que l'exposition à long terme à la pollution de l'air, peut entraîner des maladies respiratoires chroniques, des maladies cardiaques, de l'Accident vasculaire cérébrale (AVC) et affecter le développement des poumons chez les enfants.

Mais aussi, une réduction du fonctionnement du cerveau, une augmentation du risque de maladies neurologiques comme la maladie d'Alzheimer.

Et des effets nocifs sur la grossesse. L'INDRI fustige le fait que malgré son énième alerte sur cette pollution de l'air, aucune action n'a été prise. Il propose, par exemple, l'interdiction de sport à l'école, en dehors de 10h à 13h, le temps généralement, le moins pollué de la journée.

La lutte contre les feux de brousse qui accentue la pollution de l'air à Tanà, déjà polluée par les fumées rejetées par les usines, les brûlis de déchets, les briqueteries et la circulation des véhicules, doit aussi, être renforcée.

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