Plusieurs dizaines d'organisations, en majorité africaines, défileront ce jeudi 12 octobre dans les rues de Marrakech pour réclamer, entre autres revendications, l'annulation de la dette des pays pauvres. Le virage social prôné par la Banque mondiale et du FMI, actuellement en assemblées annuelles, avec pour slogan « Éradiquer la pauvreté sur une planète vivable », ne convainc pas les participants du contre-sommet.
Le FMI et la Banque mondiale sont tenus par les militants du contre-sommet comme les principaux responsables de la situation des pays pauvres.
« 79 ans de politique néolibérale, ça suffit ! », s'exclame Omar Aziki, secrétaire général de l'association Attac CADT Maroc, coorganisatrice de l'évènement. « La partie dédiée aux dettes dans les budgets nationaux, ce sont des montants énormes qui absorbent les budgets. Donc nous, on a dit qu'il n'y aura pas de santé, il n'y aura pas d'enseignement, il n'y aura pas de développement sans annuler la dette. »
Le FMI et la Banque mondiale qui avancent les multiples crises récentes pour expliquer la situation économique désastreuse de certains pays. Fausse excuse, selon le militant malien Broulaye Bagayoko : « Pendant la crise sanitaire, tout le monde s'inquiétait du continent africain qui n'était pas préparé. Et les ratios personnels de santé population qui n'étaient pas respectés. Ce sont les communes qui ont dévoilé cette politique néolibérale imposée par les institutions. »
Les deux institutions ont échoué, estime Rim Mathlouti du réseau nord-africain pour la souveraineté alimentaire. Elle ne croit pas au changement de cap annoncé.« Tout le monde vit la crise à son échelle donc bien sûr, il faut utiliser le mot "social". Bien sûr, il faut utiliser le mot "planète vivable" pour pouvoir gagner de la légitimité et être entendu. Mais on n'est pas dupes ». Une autre de leur revendication : abolir et remplacer le FMI et la Banque mondiale.