Maroc: Nous sommes le seul parti à avoir élaboré un slogan pour l'Etat auquel nous aspirons - Un Etat fort et une société moderniste et solidaire

Driss Lachguar lors des travaux du Congrès national du secteur de l' enseignement supérieur ittihadi

Le secteur de l'enseignement supérieur ittihadi a tenu samedi dernier, au siège central de l'USFP à Rabat, son Congrès national sous le thème «Pour la défense de l'enseignement supérieur public, un pilier de la modernisation et de l'illumination» en présence notamment du Premier secrétaire du parti, Driss Lachguar, du Président du Conseil national, Habib El Malki, du Secrétaire général du SNE-Sup, Jamal Sebbani, et des professeurs, chercheurs, doyens représentant diverses universités marocaines.

Dans son discours d'ouverture, le Premier secrétaire a indiqué que les questions de l'éducation et de l'université sont primordiales pour l'USFP, soulignant qu'il les traite de manière responsable, que ce soit au sein de l'opposition ou de la majorité, du fait que les professeurs forment la pyramide du système éducatif marocain.

Selon Driss Lachguar, pour parvenir à une analyse scientifique concrète de la réalité, celle-ci doit s'appuyer notamment sur des données réalistes et concrètes, et que les professeurs universitaires sont dans une position qui leur permet d'être au fait de ce qui se passe dans le Royaume, tout en rappelant les difficultés auxquelles est confronté le Maroc ces dernières années, notamment la pandémie du Covid-19, dont les effets sont encore aujourd'hui visibles sur les politiques publiques internationales, et pas seulement nationales.

À propos de la crise sanitaire, le Premier secrétaire a salué les mesures sociales prises par S.M le Roi, Mohammed VI, notamment celles liées à la protection sociale.

«Nous devons être fiers que le simple citoyen bénéficie de cette protection sociale. C'était un grand défi que nous avons surmonté grâce à la volonté Royale», a-t-il mis en avant.

Le dirigeant ittihadi a également noté que les défis du Covid-19 et du changement climatique imposent au Maroc d'autres défis, dont notamment celui de l'énergie et de l'eau, saluant la réalisation en si peu de temps du grand projet d'interconnexion entre les bassins de Sebou et de Bouregreg.

Nécessité de redoubler d'efforts pour réformer le système d'enseignement supérieur

Il a affirmé que l'USFP ne pratique pas une opposition nihiliste pour remplir son rôle constitutionnel. «Nous avons tenu, à travers nos deux groupes parlementaires, à être une opposition responsable, et à travers nos organisations au sein de la société, à ce que notre discours et nos slogans soient responsables, et nous n'avons pas versé dans la surenchère», a-t-il fait savoir, tout en ajoutant: «C'est notre attitude que nous adoptons, que ce soit dans l'opposition ou dans la majorité, car ce que notre pays connaîtra à l'horizon 2030, ce sont de grands projets de réforme qui nécessitent une contribution de tous, opposition et majorité, et nous tenons à ce que notre contribution soit responsable. C'est pourquoi, et dans le cadre de cette stratégie Royale, notre rôle en tant qu'opposition ittihadie s'est limité à contrôler, activer, orienter, en soumettant des propositions ».

D'autre part, Driss Lachguar a évoqué la tragédie du séisme dévastateur qui a frappé notre pays, saluant les initiatives prises par le Souverain et l'élan de solidarité dont a fait preuve le peuple marocain pour alléger les affres du drame, ce qui a montré encore une fois, selon lui, que «nous sommes un seul front».

«Nous sommes le seul parti à avoir élaboré un slogan pour l'Etat auquel nous aspirons : un Etat fort et une société moderniste et solidaire», a également avancé Driss Lachguar avant de souligner: «Aujourd'hui, nous avons le sentiment que ce slogan est pratiqué quotidiennement, car la force d'un Etat se manifeste dans ses institutions nationales, à leur tête l'institution Royale».

Le Premier secrétaire a également rappelé la lettre Royale adressée au chef du gouvernement dans laquelle le Souverain charge celui-ci de piloter la consultation nationale au sujet de la réforme du Code de la famille. « A la lumière de notre religion et des Hautes Orientations Royales, nous n'accepterons, sous aucun prétexte, l'adoption d'un Code machiste », a-t-il martelé.

Le dirigeant ittihadi a également exprimé sa joie immense après l'attribution du Mondial 2030 au Maroc, à l'Espagne et au Portugal. «Vous allez constater les effets positifs que la Coupe du monde 2030 aura sur notre pays», a assuré Driss Lachguar en s'adressant aux professeurs universitaires, appelant toutes les composantes du gouvernement à accélérer la cadence pour réaliser les grands projets ayant rapport avec la Coupe du monde qui sera organisée en 2030 coïncidant avec le centenaire de la Coupe du monde de football.

Il a par ailleurs évoqué la question du Sahara marocain lors de cette séance d'ouverture. «En tant que parti, nous avons beaucoup souffert dans la défense de notre cause nationale au sein des organisations internationales, que ce soit au sein de l'Internationale Socialiste ou dans les forums et conférences dans lesquels nous étions confrontés à des situations difficiles.

Aujourd'hui, en toute responsabilité, nous pouvons être fiers que la position et le respect dont jouit notre pays aient contribué à ce que nous jouions notre rôle de manière appropriée et que nous ayons réussi à changer la donne au sein de l'Internationale Socialiste», a-t-il mis en exergue.

Pour sa part, le Secrétaire général du SNE-Sup, Jamal Sebbani, a assuré que le Congrès du secteur ittihadi de l'enseignement supérieur, qui s'inscrit dans le cadre du dynamisme de l'USFP, constitue une occasion pour débattre de la situation de ce secteur au Maroc et de la manière de réformer le système éducatif national.

Il a expliqué que notre pays a réussi, grâce à ses efforts, à passer de 350 étudiants depuis l'indépendance à 1.800.000 étudiants, mais maintenant le système éducatif doit être réformé pour suivre le rythme des progrès du Maroc car l'enseignement supérieur produit des connaissances et forme les cadres dont le pays a besoin.

Jamal Sebbani a mis l'accent sur la nécessité de redoubler d'efforts pour réformer le système d'enseignement supérieur afin de permettre à notre pays de progresser, de démocratiser toutes nos institutions et de construire une société moderniste et solidaire dans laquelle prévaut la justice sociale.

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