La société civile de la localité de Mamove au nord-est d'Oicha, chef-lieu du territoire de Beni (Nord-Kivu), a dénoncé jeudi 12 octobre la multiplicité des barrières tenues par les militaires sur plusieurs axes routiers dans la région. Selon Kinos Kathuo, son président, les usagers sont obligés de débourser d'importantes sommes d'argent avant tout passage à ces barrières.
«Presque dans tout le territoire de Beni, les militaires et les services de sécurité ont érigé plusieurs barrières en demandant de l'argent sans quittance, sur les produits agricoles comme les cacao et l'huile de palme », a déploré Kinos Kathuo.
Selon lui, des motards et chauffeurs de camionnettes paient de l'argent pour rouler sur l'axe Oicha-Mamove-BeuManyama-Maleki et Mandumbi.
Il recommande la suppression de toutes ces barrières pour permettre une libre circulation de la population et de ses biens :
« Sur la route nationale numéro 4 de l'axe Beni-Kasindi, nous sollicitons la suppression sans condition de la barrière sur la rivière Semuliki et la barrière à Bulongo-Kanyatsi, qui n'a pas d'importance sur la survie de la population, car beaucoup d'argent sont perçus sur ces deux barrières sans quittance et qui font beaucoup de tracasseries sur la paisible population. Ainsi nous sollicitons la suppression de plusieurs barrières, crées partout où il y a des positions militaires, seulement pour demander de l'argent ».
Contacté par Radio Okapi, le capitaine Antony Mwalusahy, porte-parole des opérations militaires dans la région, indique que les services compétents de l'armée sont déjà saisis de cette situation.
Il annonce la mise sur pied d'une commission d'enquête mixte FARDC-société civile pour mettre fin à cette pratique.