Madagascar: Université D'ANTANANARIVO - Des étudiants manifestent pour le retour de l'enseignement

Une énième demande pour le retour de l'enseignement.

Des étudiants de l'Université d'Antananarivo ont manifesté, hier, à l'extérieur du domaine de l'Université.

Une chanson pour montrer cette demande résonnait le long de la rue menant vers l'enceinte du campus. « ôiô, te hianatra izahay ; ôiô, te hianatra izahay », c'est ce que les étudiants de la Faculté des Sciences ont scandé en chanson durant cette manifestation.

On pouvait lire sur les banderoles : « nous ne voulons pas d'année blanche », « redonner de la valeur à l'enseignement ».

Une manifestation pacifique pour assurer que les messages passent vraiment vers les autorités compétentes.

Par ailleurs, le domaine d'Ankatso n'était pas accessible aux véhicules durant la manifestation des étudiants qui n'a duré que près de trois heures. Ils ont brûlé des pneus à l'entrée de l'Université.

Cette manifestation a été initiée par les étudiants de la Faculté des Sciences après une assemblée générale sur l'Esplanade d'Ankatso.

Ces étudiants ont rappelé que leurs études ont été interrompues durant près de quatre mois et que leurs revendications sont axées sur le retour à la normale de l'enseignement.

%

Les Forces de l'ordre ont été aperçues dans les environs, mais elles ne sont pas intervenues.

Ces étudiants disent vouloir des réponses positives immédiates. « Nous lançons un appel aux autorités compétentes afin qu'elles répondent immédiatement à nos demandes. Pour ce jour (ndlr : hier), nous ne demandons que le retour à la normale de l'enseignement. La raison est que les cours ont été suspendues depuis près de quatre mois. Le semestre pair n'a même pas commencé, alors que l'activité pédagogique a été annoncée se terminer à la fin de ce mois d'octobre », explique Hervé

Andrianjakamahery, le président des étudiants de la Faculté des Sciences, hier. Le semestre pair est le deuxième semestre de chaque année d'étude.

« La manifestation continuera tant que des réponses positives ne sont pas données à nos revendications, nous ne limiterons pas notre manifestation à aujourd'hui (ndlr : hier) », continue le président.

Soucis des étudiants

Une des banderoles de ces étudiants a mentionné qu'ils ne veulent pas d'une année blanche.

Un autre souci, surtout pour ceux qui vivent en dehors de la ville d'Antananarivo. « Je crains tellement une année blanche. Nous avons besoin de près de trois mois pour toutes les leçons du semestre pair, alors qu'on annonce la fin de l'année académique. Je me fais du souci puisque nous n'avons pas eu de cours depuis quatre mois. Nos derniers cours remontent au mois de juin pour la fin du semestre impair. Ce qui va encore augmenter les charges de mes parents qui sont en difficulté en ce moment. C'est une excellente opportunité de rejoindre cette université et je ne veux plus en partir. Mes parents n'ont pas non plus les moyens de payer des frais de scolarité coûteux », s'attriste Nirina, une étudiante, en témoignant de ses difficultés, hier.

Elle est en première année et devrait passer en deuxième année alors que l'enseignement est encore suspendu.

Les inscriptions, d'autre part, commencent et elle se plaint d'être dépassée par les nouveaux bacheliers.

Pour le moment, le Syndicat des Enseignants-chercheurs et chercheurs-enseignants section Antananarivo maintient toujours la suspension des cours.

La suite des cours ainsi que la tenue ou non d'une année blanche dépendra toujours de ces enseignants.

Leur sit-in d'hier n'a pas encore montré une amélioration de la situation.

AllAfrica publie environ 600 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.