Congo-Brazzaville: Espace culturel - Le Cfrad fera bientôt peau neuve

Après la perte d'une partie de son édifice en 2018 sous l'effet d'une pluie torrentielle, le Centre de formation et de recherche en art dramatique (Cfrad) sera bientôt réhabilité.

La ministre de l'Industrie culturelle, touristique, artistique et des Loisirs, Lydie Pongault, et l'ambassadrice de France au Congo, Claire Bodonyi, ont signé le 11 octobre à Brazzaville un accord portant reconstruction de ce centre.

D'un montant de 4 000 000 d'euros, soit 2 623 828 000 FCFA sur une durée de 30 mois, ce projet financé par l'ambassade de France sera mis en oeuvre par l'opérateur Expertise France, en étroite collaboration avec le ministère de l'Industrie culturelle, touristique, artistique et des Loisirs, propriétaire du bâtiment, qui dépend de sa direction générale des arts et des lettres.

Volonté des chefs d'Etat français, Emmanuel Macron et congolais Denis Sassou N'Guesso, le « Projet Cfrad-ICC » contribuera à valoriser le rôle de Brazzaville dans la « France libre ».

L'objectif étant d'en faire un lieu de mémoire. Selon la ministre Lydie Pongault, le Cfrad est notamment rattaché à la tenue de la Conférence de Brazzaville en 1944 qui donnait un statut nouveau aux colonies françaises avec le discours historique du Général de Gaulle dans ce bâtiment, siège de l'Alliance française.

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« Le Cfrad porte également l'empreinte du passage de l'ancien chef rebelle et héritier de Lumumba, Pierre Mulele, venu se réfugier à Brazzaville en traversant le fleuve Congo par la pirogue.

Le Cfrad est une fenêtre ouverte sur le monde, un livre ouvert à la page de l'histoire, celle partagée de l'Afrique et la France », a déclaré Lydie Pongault, ministre de l'Industrie culturelle, touristtique, artistique et des Loisirs

. À ce sujet, l'ambassadrice de France au Congo, Claire Bodonyi, a souligné que ce bâtiment, une fois rénové, abritera une exposition permanente sur Brazzaville, capitale de la France libre, afin que les jeunes générations connaissent ce pont de l'histoire.

Au-delà de son caractère historique, le Cfrad c'est avant tout un lieu de formation d'artistes de diverses générations, lieu d'échanges d'expériences, espace d'expression de la création théâtrale, de la danse et même du débat littéraire, lieu de mémoire et de préservation du patrimoine national.

En somme, cet espace culturel rend compte d'une certaine architecture de plusieurs époques et du dynamisme de la création artistique congolaise.

Ainsi, les travaux de réhabilitation du Cfrad seront l'occasion de restructurer cet espace de création contemporaine, de repenser son rôle d'incubateur culturel et mieux de présenter son caractère historique.

Ce, conformément à la démarche du gouvernement congolais visant le développement des industries culturelles et créatives ainsi quet la valorisation du patrimoine comme atout touristique de la République du Congo.

Pour Claire Bodonyi, la réhabilitation du Cfrad, ce n'est effectivement pas juste refaire une maison.

«Mais, c'est une célébration de notre histoire commune, une affirmation de notre engagement envers la culture et surtout un symbole, celui de notre partenariat indéfectible. Ce sera donc notre ambition commune de faire du Cfrad un lieu d'expression renouvelée, jouant un rôle essentiel dans la préservation de l'identité culturelle du pays, tout en appuyant les jeunes auteurs, entrepreneurs culturels, chorégraphes, danseurs, comédiens, slameurs... à se structurer pour mieux vivre de leur art et à participer à la diversification de l'économie locale », a fait savoir la diplomate française.

« J'appelle de tous mes voeux l'aboutissement réussi de ce projet, pour que vive davantage l'amitié entre la France et le Congo, et pour que le Cfrad renaisse sous un meilleur jour », a souhaité Lydie Pongault.

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