Congo-Kinshasa: Liberté de la presse - Le procès de Stanis Bujakera débute ce 13 octobre

Dans l'entre-temps, des voix continuent à s'élever pour réclamer la libération du journaliste Stanis Bujakera, notant qu'il n'est pas responsable des écrits incriminés.

Le procès du correspondant de Jeune Afrique à Kinshasa, Stanis Bujakera, va débuter ce 13 octobre à la prison centrale de Makala.

Dans l'entre-temps, des voix continuent à s'élever pour réclamer sa libération.

Dans ce nombre, il y a les organisations des journalistes et professionnels des médias, les organisations de défense des droits de l'homme, et ses proches.

Tous sont unanimes que l'infraction pour laquelle Stanis Bujakera est arrêté, si infraction il y a, n'avait pas été commise par lui, étant donné qu'il n'est ni l'éditeur et moins encore le directeur de publication ou le rédacteur en chef du média qui a publié l'élément mis en cause.

Et, du côté des professionnels des médias, ils continuent à rappelé que "le journaliste ne brûle jamais sa source". Car, soutiennent-ils, ce sont ces sources qui alimentent ses canaux d'informations qui font de lui journaliste.

"S'il brûle sa source, il n'aura plus d'information et ce sera la fin de sa carrière de journaliste", insiste-t-on dans les milieux des journalistes.

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Ils rappellent également les prescrits de la loi, qui oblige une partie lésée par une publication, une émission ou un programme radio ou télé, de faire usage de son droit de réponse, en donnant sa version des faits à publier ou à diffuser par le media concerné, dans les mêmes conditions que l'article ou le programme incriminé.

En dépit de toutes ces réclamations, la justice congolaise avait refusé d'autoriser, le 25 septembre dernier, la remise en liberté provisoire à ce journaliste. Parlant de ce procès, l'un des avocats de Stanis Bujakera, Me Charles Mushizi, indique que son client fait l'objet d'une détention provisoire irrégulière puisque rien ne la justifie.

Ce juriste fait également savoir que les conditions dans lesquelles le journaliste est détenu sont exécrables.

Il est, en effet, rappelé que Stanis Bujakera, directeur adjoint du site Actualité.cd et collaborateur de l'agence Reuters, a été interpellé le 8 septembre alors qu'il était en partance pour Lubumbashi.

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