Reading Time: 2 minutes C'est la levée de boucliers contre Martin Fayulu, président de l'Ecide et « Autorité morale » de Lamuka, dans plusieurs états-majors politiques suite à sa dernière sortie médiatique. Le passage qui provoque le plus de fissures dans cette famille politique, qui ressemble de plus en plus à une « nébuleuse », est celui où il tire à balles réelles sur des visages connus, en martelant notamment : « Je suis le candidat commun de l'opposition depuis 2018. Qui parmi tous ces candidats peut, sur le plan moral et éthique, lever son petit doigt et dire que je suis le premier ? Il y en a qui parlent mais qui sont des voleurs patentés ». On a du mal à reconnaitre, dans ces propos, le Martin Fayulu présent à la dernière « messe » de l'Opposition à Lubumbashi, aux côtés des Moïse Katumbi (Ensemble pour la République), Augustin Matata Ponyo (Leadership pour la Gouvernance et le Développement), Delly Sesanga (Envol), Denis Mukwege (Indépendant) dans le but de discuter des stratégies communes en vue d'obtenir un fichier électoral transparent et de faire échec à une seconde victoire électorale de Félix Antoine Tshisekedi, candidat à sa propre succession, dans les urnes. Blessés, certains leaders de l'Opposition ont contre-attaqué par le biais de leurs lieutenants.
A cet effet, le Secrétaire général de Leadership pour la Gouvernance et le Développement, Franklin Tshiamala, a répondu sèchement au leader de l'ECIDé/ Lamuka : « Martin Fayulu devrait attendre que la question soit inscrite à l'ordre du jour du bloc de l'opposition, que des délibérations se fassent et que l'on connaisse vers qui les faveurs penchent... Nous sommes en 2023. 2018 est derrière nous. Tous ceux qui l'ont accompagné ont changé casaque. Ils sont ailleurs et ont même effacé les déclarations faites en sa faveur. Nous sommes donc tous au point de départ. Vouloir agir autrement, c'est vouloir perpétuer l'aventure de Genève ».
Les observateurs observent la montée, dans le camp de l'opposition, d'un sentiment anti-Fayulu dû au souvenir du fâcheux précédent de l'Accord de Genève, générateur de la plate-forme électorale « Lamuka », signé le dimanche 11 novembre 2018 par Jean-Pierre Bemba, Martin Fayulu, Vital Kamerhe, Moïse Katumbi, Freddy Matungulu, Adolphe Muzito et Félix Antoine Tshisekedi, mais décrié 24 heures après, à savoir le lundi 12 novembre, par Félix Antoine Tshisekedi et Vital Kamerhe, au motif que le choix du fameux candidat commun de l'opposition s'était opéré sur fond d'arnaque.
En diabolisant ses pairs de l'Opposition Martin Fayulu donne l'impression de vouloir les disqualifier devant l'électorat avant même la tenue d'une quelconque réunion interne dans le sens d'une nouvelle veillée d'armes contre le candidat du pouvoir.