L'ambassade des États-Unis en RDC a noté « avec vive inquiétude », jeudi 13 octobre, la recrudescence de la violence dans la province du Nord-Kivu.
Dans un communiqué, elle a regretté que l'intensification des affrontements entre une coalition de groupes armés et le M23 ont provoqué la perte de vies et de biens ainsi que le déplacement de dizaines de milliers de civils.
« Nous appelons le gouvernement de la RDC, la MONUSCO et la Force régionale de la Communauté de l'Afrique de l'Est à redoubler d'efforts pour assurer la protection des civils dans le cadre de leurs compétences et mandats respectifs, de manière coordonnée », lance l'ambassade américaine.
Elle plaide aussi pour un accès des civils à l'aide humanitaire d'urgence :
« Nous appelons toutes les autorités concernées à permettre aux populations affectées d'avoir accès sans entraves à l'aide humanitaire ».
Par ailleurs, l'ambassade américaine en RDC invite les bailleurs de fonds à financer cette aide d'urgence aux populations de ces zones touchées.
« Ayant conscience de la charge croissante que les communautés nouvellement déplacées placeront sur la réponse humanitaire gravement sous-financée, nous réitérons notre engagement en tant que principal donateur d'aide humanitaire en RDC et appelons tous les partenaires à faire preuve de générosité pour soutenir les populations vulnérables », peut-on lire dans son communiqué.
Pour les Etats-Unis, « la crise dans l'est de la RDC exige une solution politique et non pas militaire ».
Et d'ajouter :
« Nous enjoignons toutes les parties à adhérer pleinement aux accords conclus dans le cadre des processus de médiation régionaux récents, comprenant le cessez-le-feu observé depuis le 7 mars 2023 et nous préconisons un accès sécurisé et une enquête rapide par les mécanismes de vérification et de surveillance. Nous réitérons notre propre engagement à appuyer ce processus et nous utiliserons tous les outils diplomatiques disponibles pour isoler et condamner ceux qui sapent la paix et la sécurité dans l'est de la RDC ».