Mali: Le préfet malien Drissa Sanogo, otage du Jnim, est mort en captivité

Au Mali, Drissa Sanogo, retenu en otage depuis mai 2020 par le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans, lié à al-Qaeda, est mort en captivité. C'est le groupe jihadiste qui l'a annoncé vendredi dans un communiqué, qui a été authentifié. Drissa Sanogo était préfet de Gourma-Rharous, région de Tombouctou, lors de son enlèvement. Le Jnim assure que Drissa Sanogo n'a pas été exécuté, mais qu'il est mort parce qu'il était malade.

« J'ai un sentiment de tristesse, mais aussi celui que tout n'a pas été mis en oeuvre pour le libérer, et c'est ce qui me met en peine ». Ce proche, qui préfère rester anonyme, confirme d'abord que Drissa Sanogo était réellement malade. Ce qui confirme le communiqué du Jnim, qui évoque un décès « des suites d'une longue maladie ».

Lors de son enlèvement en mai 2020, Drissa Sanogo était préfet de Gourma-Rharous. Il avait été kidnappé alors qu'il regagnait son poste en voiture après un séjour à Tombouctou. Cela faisait donc plus de trois ans que Drissa Sanogo était détenu et que ses proches espéraient son retour.

Plusieurs otages libérés ces derniers mois

Les autorités maliennes de transition ont obtenu un certain nombre de libérations au cours des derniers mois. La plus récente est celle d'Ali Cissé, sous-préfet de Farako, qui a retrouvé la liberté en mai dernier après avoir passé trois ans et demi aux mains du Jnim.

Juste avant lui, le Français Olivier Dubois et l'Américain Jeff Woodke avaient été libérés en mars, grâce à l'implication du Niger, puis l'Australien Kenneth Elliott, en mai.

Pour autant, plusieurs dizaines d'otages occidentaux et maliens - majoritairement des membres de l'administration publique, des militaires ou encore des enseignants - sont actuellement détenus par le Jnim dans le nord du Mali.

Les autorités maliennes de transition n'ont, pour le moment, pas réagi au décès en captivité du préfet Drissa Sanogo.

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