L'armée française poursuit son retrait du Niger alors que le président renversé, Mohamed Bazoum, entame ce vendredi, son 80e jour de détention.
Cela fait 80 jours (ce 13.10.2023), que Mohamed Bazoum est retenu prisonnier dans sa résidence au sein du palais présidentiel, à Niamey, avec sa femme Haziza et son fils Salem.
Selon des membres de son entourage, il est toujours "séquestré sans électricité", et avec un accès à l'eau intermittent.
"Il reçoit du ravitaillement en aliments frais tous les deux jours et la visite régulière de son médecin", indiquent ces proches.
Une prise d'otage
L'organisation ouest-africaine, la Cédéao, et plusieurs capitales occidentales, dénoncent ce qu'elles qualifient de prise d'otage et demande sa libération.
Le 18 septembre, Mohamed Bazoum a décidé de saisir la Cour de justice de la Cédéao pour demander sa libération et le rétablissement de l'ordre constitutionnel au Niger.
Si la libération de l'ancien président est toujours probable, en revanche, son rétablissement au pouvoir est illusoire, affirment de nombreux analystes pour qui le coup d'Etat est consommé.
L'armée française quitte le pays
Egalement consommée : la rupture entre la junte militaire et la France.
Poussé dehors par les putschistes, un premier contingent de soldats français a quitté mardi Ouallam, dans l'ouest, par la route avec des blindés en direction de N'Djamena, au Tchad.
Le matériel militaire devrait ensuite transiter par le port de Douala en direction de la France.
Environ 1.500 militaires français devront avoir quitté le Niger d'ici à la fin de l'année.