Une session de formation sur la production de semences et plants horticoles se déroule du 9 au 13 octobre au Centre national de recherches agronomiques de Bambey. Les 18 producteurs agricoles ou relais venus des 18 fermes encadrées par le Papsen dans les régions de Thiès et Diourbel ont reçu hier, jeudi, une formation pratique au niveau de la parcelle de démonstration du centre de formation et de service du Centre national de recherches agronomiques.
La phase pratique de la formation des producteurs s'est déroulée hier, jeudi, à la parcelle de démonstration du centre de formation et de service du CNRA de Bambey.
Pour Kalidou Kane, le coordonnateur régional du Papsen centre : « Nous sommes là en phase pratique avec les 18 producteurs venus de Thiès et de Diourbel. C'est la suite du renforcement de capacités qu'on avait initié au niveau du catalogue. Le renforcement des capacités des agriculteurs, c'est le résultat de la composante centre du Papsen. En dehors de cette phase pratique, nous avons des techniciens qui sont sur place qui encadrent les producteurs dans le cadre des bonnes pratiques agricoles. Ils sont là sur le terrain au niveau de la parcelle de démonstration qui est un laboratoire à ciel ouvert pour faire la pratique sur la production de plants et de semences avec des techniciens de renommée ».
Cet atelier de formation sur la production de semences et de plants a un triple objectif. Il s'agit selon Djiby Nalla Sy, le représentant du coordonnateur national du Papsen (le programme d'appui au programme d'investissement agricole du Sénégal) d'abord de renforcer les capacités des producteurs leadership-animateur sur la production de semences maraichères, ensuite de développer leurs capacités de production et enfin les capacités sur la conduite et les techniques de greffage des plants fruitiers. Le coordonnateur national a salué en outre les relations déjà excellentes entre le Papsen et la coopération italienne, des relations empreintes de confiance mutuelle et de respect réciproque.
« La législation semencière peine â être appliquée», selon Mme Mbacké Fatou Diop
Selon Mme Mbacké Fatou Diop ingénieur agronome spécialisée dans la production de semences au centre horticole de l'Isra de Dakar et formatrice, la production de semences horticoles nécessite beaucoup de technicité et beaucoup de connaissances contrairement aux grandes cultures. « Il faut d'abord connaître le sol, la phyto technique, les maladies, les types de variétés et la période. Il est difficile de produire des semences en période hivernale car on a des problèmes pour les sécher. On déconseille donc de le faire. Il faut savoir également les distances entre deux variétés pour qu'il n'y ait pas pollution ».
Et de relever: « En ce qui concerne l'oignon, il vous faut une distance d'au moins 1km. Il faut savoir quand il faut épurer avant et après floraison pour avoir la pureté demandée. Si vous vendez des semences qui ne sont pas pures, vous pouvez avoir des problèmes parce que la législation semencière est là qui existe au Sénégal et dans la zone Cedeao. Il y a également des pénalités en cas de conflits ».
Qui plus est, a-t-elle précisé, « c'est une réglementation qui existe depuis 1994. Et cela peine à être appliquée parce qu'il y a les semences tout venant. Si la législation était bien appliquée, il y aura une application rigoureuse de cette réglementation ». Selon elle, la semence est le moteur de l'agriculture et elle est le premier intrant pour la sécurité alimentaire.