Marrakech — Les Assemblées annuelles de la Banque mondiale (BM) et du Fonds monétaire international (FMI) constituent une étape "historique" dans le processus de réforme des Banques multilatérales de développement (BMD), a indiqué la Commissaire européenne en charge des partenariats internationaux, Jutta Urpilainen.
"Ces Assemblées qui se tiennent à Marrakech sont historiques dans la mesure où les premières étapes de la réforme des banques multilatérales de développement ont été franchies ici", a souligné Mme Urpilainen dans une interview à la MAP, en marge de sa participation à cette grand-messe mondiale qui se poursuivra jusqu'au 15 octobre.
Lors de ces réunions, "nous sommes en mesure d'avoir une nouvelle vision, une nouvelle mission, et aussi un nouveau cahier des charges pour la Banque mondiale", a-t-elle expliqué, estimant que cela ouvre également la voie à l'accès des pays à revenu faible et moyen au financement consensuel.
Pour la responsable européenne, les deux priorités de cette refonte sont l'éradication de la pauvreté et la lutte contre le dérèglement climatique.
"Nous devons améliorer la résilience de nos pays partenaires les moins avancés, ainsi que dans les pays à faible revenu et à revenu intermédiaire, qui sont les plus vulnérables face aux catastrophes et aux désastres climatiques", a-t-elle insisté.
"Nous devons être en mesure de combiner ces deux objectifs. C'est pourquoi nous devons réformer la Banque mondiale, mais aussi l'architecture financière mondiale", a-t-elle relevé, ajoutant que l'Union européenne soutient cette démarche.