Le Tribunal de grande instance de Kinshasa-Gombe a ouvert vendredi 13 octobre, à la prison centrale de Makala, le procès du journaliste Stanislas Bujakera Tshiamala détenu depuis plus d'un mois. Les préventions mises à charge du journaliste lui ont été signifiées.
A la demande de sa défense qui veut s'imprégner du dossier, le tribunal a remis l'audience au vendredi prochain. Mais dans 48 heures partant de l'audience de ce vendredi, le tribunal devra répondre à la demande de mise en liberté provisoire du journaliste.
« Nous poursuivons un faussaire et non un journaliste », a attaqué le ministère public à l'entame du procès. Une déclaration à laquelle a réagi Me Charles Mushizi, conseil de Stanislas Bujakera :
« Ça c'est une fuite en avant parce que le ministère public ne nous dit pas quand notre client s'est délesté de sa qualité du journaliste. Si le ministère public dit que le document qui a été prétendument publié et distribué par notre client est faux, il doit nous dire où est le vrai ».
Il dénonce aussi l'irrégularité de la détention du journaliste de Jeune Afrique et Actualite.cd.
« Sa détention est irrégulière parce que l'ordonnance qui confirme cette détention pour quinze jours est à ce jour fort clause. Le délai de 15 jours est largement dépassé. On est bien au-delà de 20 jours et donc notre client est aujourd'hui est en prison pour plus d'une semaine sans aucune justification basée sur la loi ».
Plusieurs diplomates sont venus suivre cette audience.
Six infractions présumées sont mises à charge du confrère notamment la contrefaçon et la falsification du sceau du département de sécurité intérieure de l'ANR, l'usage du sceau contrefait en l'opposant au rapport relatif à l'assassinat du député et ancien ministre Chérubin Okende, l'intention frauduleuse ou à dessein de nuire en usant du faux, la propagation sciemment de faux bruits.