Cameroun: Fondjomekwet - Yves Djoumbissié Kamga, un chef atypique ?

14 Octobre 2023

Marié à l'église catholique sous le régime monogamique avec une certaine Edith, ce dernier ne supporte pas rester au village pour s'occuper des veuves laissées par son père et des nouvelles femmes qui lui ont été données dans le cadre de ses attributs traditionnels... Il est traité d'usurpateur par certains princes dont Narcisse Ngancjhop, exilé politique depuis la présidentielle de 2018.

Prince Narcisse Nganchop, exilé politique et originaire de Fondjomekwet, a commis ces jours-ci un « voice » viral et violent à l'endroit de Yves Djoumbissié Kamga, chef supérieur de ce groupement du département du Haut-Nkam, région de l'Ouest. Cet activiste connu comme petit-fils( maternel) de la mère du défunt chef David KAMGA, dénonce son oncle, Chef Supérieur Fondjomekwet désigné le 4 Janvier 2009 pour succéder au trône laissé par le Fo'o Kamga en 2008. Il traite Yves Djoumbissie KAMGA, dans un « voice » devenu virale sur la toile, d' « usurpateur ».

Pour l'ancien candidat de l'Union des mouvements socialistes aux élections locales de 2013, Yves Djoumbissié Kamga n'a pas avalé, le « Mba'a » l'un des ingrédients symbole de la légitimité d'un chef lors de son intronisation en 2009. Il trouve que celui qui, d'après lui, est assis illégitimement sur le trône laissé par son oncle maternel, brille par les « intrigues, la corruption, les persécutions et la délation ». Il n'a rien fait pour reconstruire la case de la reine de cette chefferie.

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Pour Nganchop, ce « chef usurpateur bousille les ressources collectés auprès des populations pour des futilités ». « Le temps avance et si tu ne prends pas le risque maintenant d'agir pou orienter ta vie vers ce que tu désires, alors tu devras accepter plus tard que tu es le seul responsable de ton quotidien médiocre. » A travers cette déclaration publiée, le 29 août 2022 sur sa page Facebook, Narcisse Nganchop, invite tous les Fondjomekwet du terroir et de la diaspora à une attitude d'indignation face à l'imposture qu'Yves Djoumbissié Kamga veut instituer en mode de gouvernance à Fondjomekwet. Car le weekend du 13 au 14 aout 2022, de nombreuses concessions du village Fondjomekwet, arrondissement de Bandja, accueillaient des jeunes vacanciers venus pour la tenue des réunions familiales. Ca bruissaient presque de partout. Même comme la principale voie d'accès au village était coupée en deux, suite au renversement sur la route d'un camion de la société de distribution des produits de la Société anonyme des brasseries du Cameroun(Sabc).

Les membres de l'association des élèves et étudiants Fondjomonkwet du Cameroun y étaient également actifs. Ils préparent la tenue de leur congrès annuel prévu pour le 20 aout 2022. Les étudiants en médecine, originaires de ce groupement, naguère dirigé par le Fo'o Kamga qui a fait plus de 50 ans de règne, étaient très actifs. Ils consultaient gratuitement les populations de la localité (vieillards, adultes, adolescents et enfants).

Reste que malgré le dynamisme des uns et des autres, l'absence du chef du village, Yves Djoumbissié Kamga a toujours suscité des interrogations en cette période comme aujourd'hui. « Culte et messe d'action de grâce en hommage à deux reines se sont tenus récemment, mais le chef était absent. Qui dirige alors la famille royale Fondjomekwet. Chaque année, il passe environ six mois hors de pays, particulièrement en France, abandonnant le groupement à lui-même. Il a abandonné les veuves de son père. Il n'est pas là pour répondre aux sollicitations des enfants du village. Il a abandonné la chefferie à son frère ombilical désigné Miaffeu en violation des exigences du droit coutumier Bamiléké.

Cette année, il était absent lors de la tournée du préfet du département du Haut-Nkam. Et ce n'est pas la première fois. Il perçoit un salaire payé par l'Etat en sa qualité de chef de 2e degré. Que travaille-t-il exactement ? Est-il encore gardien de nos traditions », se demande une élite de ce village. Ce questionnement est autant soutenable que ces jours-ci, « il y a des signes qui traduisent que les ancêtres ne sont plus au contrôle», souligne-t-on dans les milieux des originaires de Fondjomekwet. L'échec du festival culturel organisé Mveu-deum par Yves Djoumbi Kamga, le non tenu des assises et la non exécution de certaines danses des sociétés secrètes font partie des choses qui laissent croire que ce village sombre. Certains initiés font savoir que lors de la sortie du Laakam de Yves Djoumbissié Kamga, une pluie diluvienne s'était abattue sur le village et a empêché que soit exécutée la danse rituelle Ndeuk réservé au roi et aux grands initiés.

Tout comme le jour de son arrestation, la route de Fondjomekwet étaient impraticable en pleine saison sèche. Car dame pluie avait sévi. Aussi, l'on fait savoir que le Roi des Fondjomonkwet lors de son initiation a déserté le Laakam pour se rendre à Paris en France où vit Edith Djoumbissié Kamga son épouse légitime avec qui il s'est officiellement marié à l'église catholique sous le régime monogamique... Et cette obligation maritale semble le faire séjourner à Paris pour consommer son mariage au lieu d'être à Fondjomonkwet pour assumer ses obligations de gardien des traditions...

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