L'Assemblée nationale procède, ce samedi 14 octobre, à l'ouverture de sa session ordinaire unique de l'année 2023-2024.
Prévue à 10 heures, cette session s'annonce tendue du fait du chamboulement attendus non seulement dans la composition du bureau de l'Assemblée nationale mais aussi des différents groupes parlementaires.
Les députés de la 14e législature vont procéder ce samedi 14 octobre, à l'ouverture officielle de leur deuxième session unique de mandature.
Prévue à 10 heures, cette session s'annonce tendue en raison des changements profonds attendus non seulement dans la composition du bureau de l'Assemblée nationale mais aussi des différents groupes parlementaires.
En effet, avec les chamboulements actuels de l'espace politique du fait de la crise de candidature qui a touché toutes les coalitions représentées au niveau de cette institution parlementaire, plusieurs changements sont attendus.
Au sein du groupe de la majorité parlementaire, Benno Bokk Yakaar (Bby), la nomination dans le nouveau gouvernement de l'ancien président Oumar Youm et de l'inamovible questeur, Daoudia Dia, laisse des places à pourvoir qui pourraient alimenter des appétits.
A cette nouvelle donne s'ajoutent les turbulences internes alimentées par la désignation de l'actuel Premier ministre, Amadou Ba, comme candidat de la coalition Benno Bokk Yakaar en 2024.
Car, avec le maintien de la candidature de certains responsables membres fondateurs du parti au pouvoir dont Mohamed Boun Abdallah Dionne, Aly Ngouille Ndiaye et Mame Mboye Diao, il ne sera pas étonnant de voir des députés de la majorité actuelle se démarquer de la position officielle de leur mentor, le président Macky Sall.
Par ailleurs, dans un souci d'avoir la mainmise sur cette équipe parlementaire, l'actuel candidat de la majorité pourrait également demander à apporter quelques changements dans la liste des candidats aux différents postes pour y mettre ses hommes de confiance.
Les deux groupes de l'opposition parlementaire : Yewwi Askan Wi et « Wallu » sont également sous la menace d'une scission.
Avec un bloc de 56 députés dont 6 membres dans le bureau sortant de l'Assemblée nationale, le groupe parlementaire de la coalition Yewwi askan wi pourrait connaitre une dislocation si un compromis n'est pas trouvé, suite au différend qui oppose avec la plateforme Taxawu Dakar de Khalifa Ababacar Sall.
Un différend né de la décision de l'ancien maire de Dakar de participer au dernier dialogue politique. Le groupe parlementaire « Wallu » n'est pas logée à meilleure enseigne avec la tension sourde née de la candidature à la présidentielle de Mamadou Lamine Diallo du mouvement Tekki, par ailleurs 7e vice-président de l'Assemblée nationale, élu sous la bannière élu « Wallu Sénégal » lors des dernières législatives.
A cette équation du leader du mouvement Tekki pourrait s'ajouter celle de l'actuel vice-président du groupe parlementaire de Wallu, Serigne Abdou Bara Dolly.
Le leader du mouvement « Nekkal fi Askan Wi », élu sous la bannière de l'inter coalition Yewwi-Wallu, a lui aussi déclaré sa candidature à cette élection présidentielle de février 2024. Ce qui pourrait créer des frictions au sein de Wallu ce samedi, à l'hémicycle.