Madagascar: Collectif des candidats - La marche pacifique ponctuée de violence

La manifestation du collectif des candidats d'hier tourne à la violence entre civils, partisans de Andry Rajoelina et ceux du collectif des candidats. Les Forces de l'ordre ont dû intervenir.

La marche pacifique du collectif des candidats vire à l'affrontement entre civils hier. La manifestation qui débute à Ampasapito voit les grévistes confronté aux partisans du candidat numéro trois, Andry Rajoelina mené par Naivo Raholdina, député élu dans le district Tana V dont fait partie le quartier d'Anjanahary. Très vite, les pro-Rajoelina deviennent brutaux et commencent à s'en prendre aux partisans du collectif des candidats.

Des blessés ont été répertoriés et des biens matériels perdus dans la confrontation. Un journaliste a même perdu son téléphone, qui est un outil de travail enlevé de force par une partisane orange. Les éléments des Forces de l'ordre sont finalement intervenus mais les biens perdus n'ont pas pu être restitués à leurs propriétaires.

Des députés partisans du collectif des candidats tentent d'entamer la discussion avec Naivo Raholdina sans y arriver vu la foule qui leur barrait la route. Au lieu de cela, ces derniers ont été bousculés par la foule devant eux. Quelques temps après que le calme est revenu, la marche reprend et les manifestants se dirigent vers Anjanahary, les candidats en première ligne. Les grévistes terminent la marche à Ambodivona vers 13 heures 30 après plus d'une heure de marche pacifique.

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Précautions

Face à cette situation, l'Organe mixte de conception (OMC) mené par Angelo Ravelonarivo, préfet d'Antananarivo s'est réuni pour prendre les mesures nécessaires pour le maintien de l'ordre dans la capitale pour demain avec les candidats qui déclarent poursuivre la manifestation ce jour. D'après le préfet, les attroupements dans plusieurs places du centre-ville sont interdits spécialement pour ce jour comme à la place du 13 mai, aux environs des pavillons, à Ambohijatovo et bien d'autres places encore.

Pour justifier sa décision, le préfet d'Antananarivo a précisé que quelques jours auparavant, la préfecture a sorti la liste et les emplacements des lieux autorisés pour faire la campagne électorale pour les candidats et la place du 13 mai n'en fait pas partie. Or, ce n'est pas le seul lieu emblématique interdit de campagne, il y a aussi le stade Barea Mahamasina ou encore le Coliseum d'Antsonjombe.

Angelo Ravelonarivo lance un appel à tous les candidats à l'élection présidentielle à renforcer la gestion de leurs partisans pour éviter des affrontements entre civils comme ce qui s'est passé hier. Pour rappel, depuis plusieurs jours, la marche pacifique du collectif des onze est perturbé par les partisans de Andry Rajoelina qui prônent la tenue de l'élection à la date prévue et réclament le respect de la Constitution surtout depuis l'ouverture de la campagne électorale. Jeudi dernier par exemple, les manifestants se sont confrontés au député Lanto Rakotomanga du district Tana II avec des partisans pour faire la propagande du président sortant, Andry Rajoelina.

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