Dakar — L'Association sénégalaise des soins palliatifs d'accompagnement (Assopa) a réclamé, samedi, à Dakar, l'introduction de cette catégorie de soins dans les services de santé et leur vulgarisation au profit de tous les patients.
La majorité des patients des établissements de santé au Sénégal n'accède pas aux soins palliatifs, a signalé l'Assopa. Sa présidente, le médecin Aminata Sophie Coulibaly, souhaite que les pouvoirs publics sénégalais les intègrent au package de soins offerts aux patients.
"Il y a une émergence de maladies non transmissibles. Face à l'augmentation exponentielle de ces maladies, nous pensons qu'il est temps que ces soins soient introduits dans les services de santé", a dit Mme Coulibaly.
Elle prenait part à une rencontre dédiée à la célébration de la Journée internationale des soins palliatifs.
"Des soins palliatifs pour toutes les affections chroniques : nous sommes tous concernés" est le thème des activités prévues pour sensibiliser les États à l'importance de cette catégorie de soins.
"Il faut que les autorités nous accompagnent" dans la promotion de ces soins, a plaidé Mme Coulibaly, soulignant qu'ils ont l'avantage d'améliorer la qualité de vie des patients, adultes comme enfants.
"Ils préviennent et soulagent les souffrances"
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) définit les soins palliatifs comme "une approche" visant à "améliorer la qualité de vie des patients et de leur famille", qui sont "confrontés aux problèmes liés à des maladies potentiellement mortelles".
"Ils préviennent et soulagent les souffrances, grâce à la reconnaissance précoce, à l'évaluation correcte et au traitement de la douleur et des autres problèmes, qu'ils soient d'ordre physique, psychosocial ou spirituel", explique l'OMS.
Aminata Sophie Coulibaly estime que la prise en charge de la souffrance du patient doit s'accompagner de celle de "questions dépassant les symptômes physiques", ce que facilitent les soins palliatifs, selon elle.
Selon l'Atlas mondial des soins palliatifs, plus de 56,8 millions de personnes ont besoin de cette catégorie de soins, chaque année.
Soixante-sept pour cent de ces personnes ont plus de 50 ans. Sept pour cent d'elles sont des enfants.
Selon le docteur Seynabou Fall, professeure titulaire d'hématologie clinique, beaucoup de maladies nécessitent des soins palliatifs.
Il peut s'agir des cancers, du sida, des maladies respiratoires ou cardiovasculaires, du diabète ou d'autres pathologies, a-t-elle dit en évoquant les "bénéfices des soins palliatifs" lors de la rencontre de l'Assopa.