Les assemblées annuelles du Fonds monétaire internationale (FMI) et de la Banque mondiale(BM) qui viennent de se tenir à Marrakech du lundi 9 octobre au dimanche 15 octobre 2023, ont réuni tout le gotha de la finance internationale.
Elles se sont terminées sur une note d'espoirs pour le continent africain, tant les problématiques de l'heure comme le réchauffement climatique, le taux de pauvreté, la crise de la dette, l'inclusion des femmes... ont été au centre des préoccupations pour y apporter des solutions aptes à permettre aux africains d'y faire face.
Le pari a donc été réussi pour le Maroc, qui accueilli un demi-siècle après les dernières assemblées annuelles du FMI et de la BM à Nairobi au Kenya, tout le monde de la finance internationale pendant une semaine.
La voix des pays en développement a été entendue sur les questions liées au changement climatique et à la multiplication des conflits géopolitiques. A ce titre, les espoirs sont réels au regard des solutions préconisées de part et d'autre pour le continent, car l'ambition première de cette réunion en effet , est de définir et de s'accorder sur des mesures concrètes pour l'architecture d'un monde moderne plus équitable.
Le président du groupe de la Banque mondiale, Ajay Banga a exprimé sa volonté de vouloir redéfinir les orientations de l'institution, afin qu'elle soit plus efficace pour les pays à faibles revenus. L'implication du secteur privé a été aussi l'un des mots d'ordre de cette semaine exceptionnelle à Marrakech. A cet égard, Sergio Pimenta, vice-président de la Société Financière Internationale (SFI) pour le Moyen-Orient et l'Afrique, a déclaré : « L'Afrique est une priorité pour la SFI et nous avons accru nos interventions et notre impact sur le continent, aidant ainsi le secteur privé à accéder au financement et au soutien dont il a besoin pour croître durablement ».
Reconstruire des bases économiques solides pour réduire les divergences entre les pays
Les assemblées annuelles 2023 comptent parmi leurs objectifs atteints , l'octroi d'un troisième siège à l'Afrique au conseil d'administration du FMI et de ce point de vue les états membres ont accepté d'augmenter leurs contributions au prêteur mondial. Entre autres points d'accord notés lors de ces importantes réunions il ya , celui visant à favoriser les économies moins avancées pour leur permettre de lutter contre la pauvreté et les effets du changement climatique d'une part, et d'autre part, l' accord sur la répartition des quotas sera mis en oeuvre d'ici la fin de l'année pour soutenir les Etats en difficulté. « L'objectif est de renforcer financièrement le Fonds pour que « nous soyons en capacité d'intervenir en cas de choc supplémentaire », indique Kristalina Georgieva, la directrice générale du FMI.
Actuellement, cette répartition des quotas varie selon des critères macroéconomiques, dont le PIB qui n'est pas du tout bénéfique pour le continent africain. Elle engendre un cercle vertueux qui profite aux pays avec des économies avancées.
Ajay Banga, le président du groupe de la Banque mondiale, avait déjà demandé à ses membres d'intensifier les demandes de financement pour les pays à faibles revenus, principalement sur le continent.
Durant les différentes discussions de cette réunion annuelle, Mme Georgieva et M. Banga n'ont pas manqué de rappeler à quel point il était important d'investir sur le continent qui, par sa jeunesse, est l'espoir de cette économie moderne. « Progresser dans la réduction de l'écart de revenu avec les économies les plus avancées et générer une croissance créatrice d'emplois seront vitaux au cours des 50 prochaines années », a souligné Kristalina Georgieva.
Bien que l'économie mondiale traverse de nombreuses crises, il est nécessaire, selon elle, de mettre en place des mesures concrètes, afin de faire face aux chocs pour une reprise de la croissance. D'ailleurs, la croissance actuelle, à 3 %, est nettement en deçà de la moyenne des deux décennies antérieures à la pandémie.
Alors que les lampions s'éteignent sur la réunion des deux institutions de Bretton Woods, les regards se tournent vers Bangkok, la capitale du Thaïlande qui va accueillir l'édition 2026 des Assemblées annuelles de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international. L'annonce a été faite samedi à Marrakech, par la directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva.
Marrakech, précisément le site de Bab Ighli, un campus qui s'étend sur 45 hectares spécialement aménagés pour l'occasion, a été durant une semaine l'hôte des plus de 12 000 participants qui ont pris part à cette grand'messe de la finance, et qui ont pu témoigner de la remarquable capacité de résilience du Maroc , mais aussi de son dynamisme, quelques jours seulement après le séisme d'Al Haouz.
Envoyée spéciale à Marrakech